Amal Donqol – fleurs dans une chambre d’hopital
Amal Donqol (Egypte)
Et les paniers de roses
Je les entrevois dans ma torpeur
Une carte sur chaque bouquet
Au nom de celui qui l’a offert
Les belles fleurs me disent
Que leurs yeux se sont écarquillés de stupeur
Quand elles ont été cueillies
Quand elles ont été rompues
Quand elles ont été anéanties dans leur jardin
Elles me disent
Qu’elles sont tombées de leur trône
Pour être exposées dans une vitrine
Ou portées par des marchands ambulants
Avant d’être achetées par un généreux passant
Elles me racontent comment elles sont arrivées jusqu’à moi
(Leur tristesse royale redresse leurs longs cous verts)
Pour me souhaiter longue vie
En exhalant leurs derniers soupirs
Chaque bouquet
Entre torpeur et éveil
Respire péniblement, comme moi, seconde après seconde
Tout content de porter sur sa poitrine
Une carte au nom de son assassin.
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Sur le poète égyptien, cette page vous en dit un peu plus…
je m'exprime:haut et foooort