Cribas, encore, avec un de ses publications anciennes.. et toujours une utilisation des mots, très particulière et attachante…
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Tout ce qu’on a dit de bruyant
Même le silence retrouvé
Ne nous le pardonnera pas tant
Que nos combats seront ébruités
Se battre contre qui
Se débattre pourquoi ?
Quelle farce cette vie
Qui trace des petites croix
Dépressions au dessous
De l’art ceinturé
Les petites fleurs d’été
N’ont pas vu le jour
Il entend un cri qui vient de tout en bas. Il saute le pont. Il fait le mauvais pas. L’air vole une dernière fois, sans faire le bruit du mur.
La vie ne sait pas le bruit. Le silence est une poche d’existence.
Tout ce qu’on a rit en fuyant
Pour abrutir le clown
Lui sur sa balustrade d’argent
Trois fois rien dans les fouilles
Se combattre pour qui
S’abattre pourquoi ?
Quelle force cet ennui
Qui passe pour qui sait quoi
Des torsions de fou
Vomies des remparts
L’embolie des dessous
Les réveils sans hasard
Il prétend être déjà mort dix fois. De maux de tête et de mauvaise foi. Les poètes en colère et leurs pas de travers, bruyants.
Le mauvais poète sourit, et d’un coup de baguette magique fait retentir sa pauvre cloche.
Ça lui fait mal au nœud dans sa tête.
C’est l’heure du baptême
Avec du feu dans l’air
Un souffle sur ses batailles
Chuinté par ceux qui l’aiment
Dépressions au dessus
Des ceintures noires d’aubépines
L’homme s’élève à l’insu
Des coups bas de la rime
Il descend les étages
De sa tour quatre à quatre
Souriant sa victoire
Aux lucarnes des nuages
Il s’entend revivre pour une fois, le poète, juste avant de mourir comme une dernière phase. Le temps poisse et la caravane de tête se prélasse. On ne les reconnaît pas, même s’ils sont las ils se lassent en cachette, les poètes au rez de chaussée avec les clowns !
Cribas 08.10.2007
Le poète naît dans son propre voyage d’écriture, les mots portent, emportent, le poète est sur la vague, surfe longtemps, lorsque la vague s’aplatit pour mourir sur la plage le poète meurt aussi, les tempêtes perdant leur puissance jusqu’à la prochaine fois, c’est ainsi que le poète ne meurt jamais et renaît, il n’y a pas d’heure pour un poète, des coups bas souvent, mais le poète tend toujours l’autre joue.
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A l’école de la poésie on n’apprend pas : On se bat ! comme le dit Ferré ! merci pour ces écrits, et pour la puissance de leurs mots
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Quand je pense à des gens qui disent que » depuis qu’il y a le numérique, il y a moins de créateurs… zont qu’à aller voir les blogs où, effectivement la création est foisonnante, même si elle prend d’autres formes que les supports habituels
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tout à fait d’accord avec toi Ren…
La puissance créatrice de l’humain , il me semble, n’a pas de bornes.
Depuis que je fouille et farfouille, ( et je me donne des limites pour avoir le temps de continuer à farfouiller la terre), les découvertes, les élans du coeur et de l’âme sont immenses…!
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Merci de l’avoir déposé ici rechab. Vous me dites si vous trouvez que je dis trop souvent merci, n’est ce pas? Les J.I (journal infirme) étaient tous regroupés dans une catégorie sur mon blog, aujourd’hui supprimée au profit de Cribas 2007…etc…Vous nous rappelez à tous qu’un blog ce n’est pas Facebook, ça se lit aussi à l’envers. Lorsque j’en découvre un, je lis le billet le plus récent, ensuite je repars souvent en arrière, au hasard.
Et comme Nath, je suis d’accord avec vous, il y a énormément de « mouvement » créatif sur les blogs, et ce ne sont pas forcément les plus fréquentés.
Grand foisonnement d’idées, à lire, à ressentir, à voir, à écouter, il y a… 😉
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Merci pour votre comm ( que je suis allé rechercher dans les « indésirables », au contraire, il est très désirable et exact, en ce sens, qu’une publication même ancienne conserve souvent son actualité, et qu’il est souvent dommage de la voir s’enliser sous des publications plus récentes ( comme si l’actualité avait par définition plus de valeur que la plus ancienne)… d’ailleurs en général, effectivement je préfère remonter « loin dans le temps », justement pour valoriser les efforts de publications plus anciens, et donner peut-être une nouvelle vie à ce qui a « été ».
M’intéressant également au contemporain, qu’à l’archéologie…j’essaie de mettre en pratique ces principes dans les publications— qui peut-être n’ont pas besoin de moi, mais contribuent même par leur ( jeune) passé, à la création d’aujourd’hui.
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Vois-tu, je vais te dire par moments ce que je fais sur les blogs…je vais chercher ce qui fut écrit par quelques uns au même moment. Une année ou deux passées, un jour presque précis. Je trouve ça intéressant et souvent bouleversant car…par instants, tout me porte à croire encore plus que des fils se tissent dans un invisible qui a sa propre temporalité.
Tiens, j’en profite , je vous embrasse tous les deux !
Ben oui, j’ai envie et moi quand j’ai envie ! Rires…je retourne manger une ou deux ailes de poules…
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