Mihàlis Ganas – La Grèce, tu vois…
Comme on peut le lire, ce n’est pas la première fois que la Grèce passe par des hauts et des bas..
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photo de Grèce: journal "the guardian"
–
La Grèce, tu vois…
La Grèce, tu vois, ce n’est pas seulement une plaie.
À l’heure creuse le café écumeux,
les radios les télés aux balcons,
couleur de bronze, corps de bronze,
bouchon de bronze la Grèce à mes lèvres.
Sur les murets la glu du soleil
attrape les yeux comme des insectes.
Derrière les murets les maisons éventrées,
terrains de foot, hôpitaux, prisons
créatures du bon Dieu et instruments du diable
et conducteurs de tram buvant seuls
un petit vin râpeux d’Aràhova.
Là des braves ont dormi
le fusil au côté, le sommeil peuplé d’enfants pieds nus.
Des foulards de femmes, fières voilures, passaient,
tapis et couvertures dans l’eau du moulin.
À présent caillasse et godillots
dans ce broyeur de pierres
et conducteurs de tram buvant seuls
un petit vin râpeux d’Aràhova.
–
Greece, – you know …
Greece, you see, it is not just a wound.
At the empty time of the frothy coffee,
radios TVs on the balconies,
color of bronze, bronze body,
a Greece bronze cap to my lips.
On the walls ,the glue of the sun
Catches the eyes like insects.
Behind the walls of the gutted houses,
soccer fields, hospitals, and prisons
God’s creatures and instruments of the devil
and tram drivers drinking alone
a little rough wine of Arahova.
There slept the braves
rifle in hand, the sleepfull of barefoot children.
Scarves for proud women, proud wings, passing,
carpets and blankets in water mill.
Now scree and boots
in this stone crusher
and tram drivers drinking alone
a little rough wine of Arahova.
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Mihàlis Ganas (Grèce, Épire, 1943).
–
je m'exprime:haut et foooort