Cribas: Fausse signature…(J.I 35)
A la pêche aux anciens écrits de Cribas… j’ai remonté des profondeurs..
Cribas: Fausse signature…(J.I 35)
Par Cribas le dimanche 17 décembre 2006, 19:04 – Cribas 2006 – Lien permanent
L’incursion de mon existence, en pleine vie, ce n’est pas une mince affaire.
Et pourtant…
Je supporte plus facilement ma plume lorsqu’elle est en vie, que ma vie qui me vole dans les plumes.
Je me moque de la vie, et de sa poésie contestable, c’est à n’y plus rien comprendre !
D’ailleurs, je n’ai jamais rien compris !
Je me suis donné, comme un don !
J’aime bien l’automne et ses vitres troublées.
J’aime bien la ramener, ma grande gueule pour pas un rond.
J’aime les tains sordides sur mes doubles fonds.
J’aime les couleurs
En l’occurrence sur mes réseaux.
J’aime être à fleur
J’aime courir après mon souriceau.
J’ai des idées noires
Sur mon tableau blanc
Et j’efface tous mes souvenirs
Avec la craie chaque soir
Je me vérifie
En hurlant que j’écris pour l’à venir.
L’incursion de mon existence
Inversée dans le fond
A l’extérieur sur mon tableau noir.
Moi je sais monsieur
Je calcule avec un bandeau sur les yeux
Les plus-values de ma destination.
Mourir ?
Même pas peur !
Je vis ma rancœur
Insipide dans le pire !
Et je prends des rides
Et mon visage sa vigueur,
Ma sale gueule à la rigueur
Mais toujours mon regard moins vide !
L’excursion de mes insistances
Ouvre ma fenêtre en brisant les vitres
Du cœur sordide de mes nonchalances.
Non sans résistance
Sur mon tableau blanc
J’ai encore mes idées noires…
J’aime bien vivre en hiver
Pleurer dans le silence
Et à double tour.
J’aime bien vivre en enfer.
Et dans l’insignifiance
Insulter encore ma mère !
Je montre du doigt
Toutes mes petites colères
Et ça se voit
Sur le train-train de mes radiateurs
Ça se règle ça se ressent
Mon besoin de chaleur.
Il fait « trop » bon chez moi
Comme à la maison dis
Moi que tu même…
Et je tenterais avec « mais si »
De te rendre la pareille !
J’entends les cloches de mon village
Et les sirènes sur ma ville
J’ai un peu perdu le surnom de mon gage
Et l’innocent règne sur mes sourcils.
J’ai le regard amorphe
Mon tableau blanc
Et mes idées noires dans le coffre
Je fonce à la même vitesse
Que les fausses signatures fières
Tendues solitaires, à ma maîtresse.
J’aime bien vivre en enfer !
Mais je prends des rides
Et mon visage sa rigueur !
Dans le grand froid
Des sudations de mes peurs…
–
« L’incursion de mon existence » …ces premiers mots me suffiraient presque si la suite du poème n’était pas pleine de surprises. merci Ren
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05/03/2012 à 21 h 55 min
Un brin de nostalgie ? Effectivement plein de surprises ce poème . Entre passé et à venir ….
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05/05/2012 à 9 h 37 min