Extérieur vertical (RC)
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En chaleur d’été, le vent soulevant les bâches
des marchands de la plage,
… – claquements sporadiques,
Petits tourbillons de sable
Son cri est celui de l’enfant résonnant
depuis l’autre monde
et ses lèvres sont froides
portant l’alliance. du manque
Le manque est d’une étreinte étouffante, et elle ,
une magicienne d’un autre temps.
Quand tout est vivant alentours,
Mais toujours seule, les bras vides dans le désordre.
Les racines – transparence de la folie –
se sont ancrées dans un corps
qui n’est plus sien…
Les nuits féroces, ne sont pas siennes,
Mais un trésor d’ombres, d’un vertige
Que ne retient aucun filet
Illuminées d’un soleil sans écho
Noir de bras sans appuis, d’un monde,
où ce que disent ses lèvres, ne se retient pas.
Dans la couleur d’un extérieur vertical
RC 8 mai 2012, et janvier 2013
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que je complète avec un poème de Jacques Reda, qui va « dans le même sens »
L’HABITANTE ET LE LIEU
L’âme semble un couloir où des pas hésitants résonnent,
Mais personne jamais ne vient. Dehors, l’ombre qui tremble
Dans les encoignures de porte et sous les escaliers,
C’est l’âme encore, quand la nuit fige le long des murs
Les flots d’eau pâle et froide où l’on est heureux de descendre.
Et qui donc parlait de salut ou de perte pour l’âme,
Alors qu’elle est blottie en son frisson et cependant
Toujours plus dénudée au vent qui souffle en ce couloir ?
Qu’elle se cache ou rôde, écoute : elle s’égare, étant
L’habitante et le lieu d’une solitude sans nom.
Jacques Réda, Amen, Gallimard, 1968
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je m'exprime:haut et foooort