Claudio Pozzani – Cherche en toi la voix que tu n’entends pas
Cherche en toi la voix que tu n’entends pas
(invocation pour voix, cage thoracique et solitude)
Cherche en toi la voix que tu n’entends pas mange l’univers si tu ne la comprends pas Maisons basses au toit en pente pleurant la pluie venant des sous-toits désormais pourris Parfum de terre, de feuilles, d’étangs et paysages sinistres de marbre candide Cherche en toi la voix que tu n’entends pas mange l’univers si tu ne la comprends pas Vers qui gisent sous le fond boueux rats qui nagent dans des ruisseaux d’acier Embruns de brouillard, voitures véloces qui broutent de rapides tagliatelle d’asphalte Cherche en toi la voix que tu n’entends pas mange l’univers si tu ne la comprends pas Des ombres de glaise se trainent les pieds en secouant leur tête conique basse D’obliques fantômes imprimés sur le mur rappellent fuites et chevaux de frise La noirceur commence à refléter ton esprit tandis que tout devient effervescent et vert…
Claudio Pozzani
Cerca in te la voce che non senti
(invocazione per voce, cassa toracica e solitudine)
Cerca in te la voce che non senti mangia l'universo se non la comprendi Basse case dai tetti spioventi lacrimanti pioggia da gronde ormai marce Profumo di terra, di foglie, di stagni e sinistri paesaggi di candido marmo Cerca in te la voce che non senti mangia l'universo se non la comprendi Vermi che giacciono sotto il fondo fangoso topi che nuotano in ruscelli d'acciaio Fumo di nebbia, auto veloci che brucano leste tagliatelle d'asfalto Cerca in te la voce che non senti mangia l'universo se non la comprendi Ombra di creta camminano stanche scuotendo bassa la conica testa Obliqui fantasmi stampati sul muro ricordano fughe e cavalli di frisia Il buio comincia a specchiarti la mente mentre tutto diventa effervescente e verde...
© Claudio Pozzani
Extrait de: Saudade e Spleen
Alchimies Poétiques, Éditions Lanore, Paris 2001
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