Permis de démolir
En tranches d’intérieurs
L’intimité s’offre au dehors
Au soleil, à la pluie, comme décor
C’étaient des logements, des demeures
Des chambres à coucher offertes
Superposées d’étages,
Aux souvenirs de sommeil, et d’images
De la façade ouverte
Pendent des papiers peints
Que la lumière, va, déteints
Et s’en détachent bientôt, des lambeaux
Aux murs encore accrochés, les lavabos
Et au dessus l’inévitable miroir –tablette
Fantômes de vie, toilettes
S’incruste en zigzag, le fossile de l’escalier
La rampe encore fixée, entre chaque palier
Et puis au sol, parmi les gravats
Les plafonds défoncés, les poutres affaissées
S’affichent les traces d’une vie délaissée
Un chien trottine, au milieu des papiers gras
Des ballons, et jouets d’enfants abandonnés
Et de vieux objets rouillés
Offerts au vent , et à l’herbe mouillée
… En attendant, le nouveau parking goudronné !
RC 15 avril 2012
n’exagérons rien, mais je trouve ces « tranches de vie » révélatrices d’un mode de vie – souvent ancien-, et en même temps touchant… juxtaposé aux façades intactes, aux immeubles « fermés », c’est en même temps sinistre, et en même temps sans mensonge… alors que le
s façades d’à-côté, les immeubles fermés « BCBG », cachent peut-être des choses moins sympathiques
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J’aime beaucoup la simplicité de tes mots pour relater en poésie un fait de société inévitable tôt ou tard, devant l’urbanisme avançant. Il y a de l’ordre dans toutes ces décorations marquées par leur époque, aujourd’hui ce serait plus fantasque certainement.
Amitiés
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J’ai le souvenir d’une maison qui avait perdu sa moitié mitoyenne et est restée durant des années comme sur ta deuxième photo avec les tapisseries visibles. Cela m’a toujours étonnée.
Tes mots sont justes, comme toujours.
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