Ile Eniger – Pas d’indice
La gravité des terres désertiques inscrit dans son histoire, des recommencements sans souvenir. Pas de sens, pas de bout, pas de côté ni de visage. Seule, traversant le temps et les marécages, l’inhumaine étendue couchée aux planches des sols. Dans les replis, la présence immobile des heures marque les pleins et déliés des routes ordinaires. Le regard se meurt avant d’atteindre l’horizon. Pas de message pas d’indice, un souffle lourd et lent. Le cuivre grumeleux garde au creux de l’inhospitalière condition, la marque du fer, le poids des hommes. Des labours ligneux et obstinés invitent au parjure d’une humanité de pacotille. L’âge, de force vive, dessoude l’amertume. Il reste des grains âpres à sucer dans la solitude et la sueur.
Ile Eniger – Les Terres Rouges – Éditions Cosmophonies
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Cette entrée a été publiée le 06/03/2012 par rechab. Classé dans auteurs à découvrir, photography et a été tagué amertume, cuivre, désert, Ile Eniger, indice, marécage, message, pacotille, planches, route, solitude, sueur, temps.
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