camisole ( RC )
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Ouvre donc ces portes , que le vent s’engouffre
Qu’un peu d’air glisse sur ces carreaux lisses !!
Que je sente un peu du dehors les bruits qui frappent !!
Un peu au mur de la vie, celle qui est à l’écart…
Ouvrez donc un peu, que mon regard franchisse
La salle, et les couloirs, et les carreaux blancs encore,
Il y a trop de monde dans ma tête qui se heurtent à ces murs blancs.
A ce monde préservé, sans aménité.
C’est d’un neutre, cette absence, en blanc,
Cette perte de fantaisie, de vie, de chaleur
C’est peut-être tout ce blanc, pour mieux repérer mes cris, la solitude qui se blesse aux arrondis de chromes.
Qui se répercute aux fenêtres hautes, garnies de grillage fin,
pour l’oiseau en cage.
C’est aussi pour me maintenir là,
Sur place, immobile, maintenue par des épingles sur un socle, comme les papillons.
Les échos des voix des infirmiers me rendent plus atone que leurs piqûres, et les grands couloirs.
Récurés journellement à renfort de désinfectant.
Drôle de vie que celle, empêtrée dans du blanc, du blues blanc plein les dents,
Et ma tête qui cogne, si loin de cet endroit, où seules les hirondelles me font signe,
Rayant la fenêtre haute, à coup de liberté.
Isolée dans ma camisole.
RC – 4 juillet 2012
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petit besoin d’évasion? 🙂
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07/06/2012 à 7 h 58 min