Alain Grandbois – l’aube ensevelie
L’AUBE ENSEVELIE
Plus bas encore mon amour taisons-nous
Ce fruit ouvert dans le soleil
Tes yeux comme l’haleine de l’aurore
Comme le sel des buissons révélateurs
Taisons-nous taisons-nous il y a quelque part
Un coeur qui pleure sur un coeur
Pour la dernière aventure
Pour le déchirement total
Taisons-nous rien ne peut recommencer
Il faut oublier les lampes les heures sacrées
Il faut oublier les faux feux du jour
Notre délice nous foudroie
Plus bas encore mon amour
Ah plus bas mon cher amour
Ces choses doivent être murmurées
Comme entre deux mourants
Bientôt nous ne voudrons plus distinguer
La frange des rides sur nos fronts
Ah regardons bondir les étoiles
Aux justes secrets de nos doigts
Regardons ce que refuse
L’or détruit du souvenir
La belle chambre insolite
Et ses bras d’éclairs sourds
Taisons-nous oublions tout
Noyons les mots magiques
Préparons nos tendres cendres
Pour le grand silence inexorable
Alain GRANDBOIS (1900-1975)
Magnifique poème d’Alain Grandbois.
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11/16/2014 à 22 h 00 min
A reblogué ceci sur Marc de Marseilleet a ajouté:
Magnifique poème !
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11/30/2014 à 8 h 39 min