Mur ment ( RC )

photo: destruction du mur de Berlin
Il a poussé , cette nuit
Un mur , au fond de l’allée
Il barre le jardin , de gris
Et même l’allée dallée
Si je ne peux pas passer au travers
Et te voir de l’autre côté
Comme d’une paroi en verre
Avec l’échelle des songes , l’ôter
—–> Je vais l’habiller de lierre
Ou le peindre de ton visage,
Enlevant une par une, ses pierres
Qui bousculent le paysage.
Je vais dessiner une fenêtre
Pour que rentre la lumière
C’est quand même , peut-être
Somme toute, affaire d’imaginaire
Le coucher sur le sol,
Le mettre en suspension,
Et faire que s’envole
L’ombre et l’oppression…
Tout ce que les murs murent,
Et l’ennui, l’enfermement
Ce que le prisonnier endure,
Quand durement , le mur ment.
Il n’y aura plus, sur place
Que son dessin dans le jardin,
–Ton sourire qui remplace,
Tout ce que j’avais peint.
–
RC – 26 novembre 2012
Terribles ces murs de la honte… Et destructeurs quand les murs sont censés protéger. je n’aime pas trop les murs personnellement, préférant les haies ouvertes . C’est la mode de s’entourer de murs et de se cacher des voisins. J’aime cette fenêtre oui, donnant sur la liberté, l’air, la solidarité peut-être, la paix et j’apprécie votre, bon, ton texte, ton bon texte qui rime et ne s’ennuie pas. Combien de morts en haut, en bas de ce mur, pour quoi, pour qui, pour rien? C’est si beau que je partage! Je reviendrai traverser vos (tes) fenêtres poétiques sans barreaux ni carreaux qui ouvrent sur l’espérance. Cordialement, Valérie vit air
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02/14/2013 à 13 h 31 min
merci de m’avoir offert une copie de ton poème cher ami René. Bisous
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02/15/2013 à 14 h 28 min