Un miroir refuse de répondre ( RC )
Les sorcières de Macbeth, en effet
Se posent des questions
En ne voyant plus, de la lune, le reflet
A l’intérieur du chaudron.
Ce sont dans les vieilles casseroles
Qu’on fait les meilleures soupes
Mais ce n’est plus très drôle
Quelle que soit la taille de la croupe
De ces dames, qui s’activent,
Incantations et recettes
En préparation corrosive
Qui nous laisse stupéfaite…
Et le bouillon, qui tangue
Dans son récipient de cuivre
Mêlé de cheveux et de langues,
De son fumet va poursuivre,
Sa matière épaisse et visqueuse,
Mais confisquer la lumière
Déchirure pouilleuse
Des mondes temporaires
Une planète noire
S’est échappée des reflets
D’habituelles trajectoires
D’un coup de balai
Comme les bassins des Tuileries
Décrits par Proust, comme des yeux
Vides de regard, où aucun ciel ne rit
Et un absurde jet d’eau, jaillissant d’un creux.
La fresque des frasques du temps
Va soudain se dissoudre
En un combat de géants
Et territoire des foudres.
Le miroir refuse de répondre
Et de renvoyer les rayons
Comme dans l’épaisse brume de Londres
L’emprisonnant d’un bâillon .
C’est sans doute qu’il n’y a rien à voir
Qu’une suite gigogne, emboîte
Ne pouvant percer le brouillard
Ni les volumes, recouverts d’ouate.
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RC – 3 février 2013
–
Haut et fort dans l’ultime minute des moments
Tel un cri venant des cimes
A cet instant.
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02/09/2013 à 10 h 19 min