Corps du paysage et évasions secrètes ( RC )
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Devant l’espace, l’évidence déployée de la beauté,
La couleur, lentement se métamorphose
Au gré des heures, épelant la lumière
Accordée aux ciels changeants, des nuages voyageurs,
Des pans entiers des collines, basculent de l’ombre
A l’étreinte solaire, toujours présents, et chaque fois différents,
Accord majeur, sous l’arc de l’horizon des causses,
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Mes évasions secrètes,
Pas à pas comme une attente
Naissant à elle même,
Et qui lit, dans ma présence,
Autre chose, que la couleur, même,
Autre chose ,
Encore, que les pentes,
Fatiguées de leur poids de roches et de forêts,
Mais le corps même de la terre,
Allongé,
Et présent en moi.
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RC – 28 avril 2013
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Cette entrée a été publiée le 05/01/2013 par rechab. Classé dans d'images, photography, self creation et a été tagué accord, attente, étreinte, évasions, beauté, causses, chabriere, corps, majeur, métamorphose, nuages, pentes, présence, roches, solaire, terre.
voila vraiment un exemple de concordance , cette pensée poétique me parle énormément , j’ai essayé d’en faire quelque chose dans « Ekwos » et « /transi »
bravo !
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05/01/2013 à 9 h 43 min
merci bien,
cependant les mots – notamment pour quelqu’un qui ne connait pas la région- n’auront jamais la puissance du ressenti du lieu…
par contre cette concordance, dont tu parles, oui, ——->
ressentir « le corps » du pays, comme faisant partie de soi…
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05/01/2013 à 9 h 50 min
j’ai d’ailleurs peint les paysage comme un corps ,
je pense d’ailleurs que la poésie est un corps en mouvement ,
je m’interroge depuis un moment par exemple le texte de Verger EWE sur la pharmacopée yoruba part de la description de la plante et donc la plante elle même prise dans la parole qui est active et liée au signe et au rite , évidemment il ne faut absolumment par perdre le contact , mais tout cela témoigne du vécu humain de la plante et de sa participation à son être au monde, concret , l
a poésie a ceci de magique qu’elle demeure et réactualise mais aussi témoigne, de ce que le monde est plus vaste ,
mais aussi la parole redonne à la vie le mouvement ,
le paysage , insaisissable sans existence propre définitif existe en relation , il est vrai que je suis un fan de Glissant …
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05/01/2013 à 11 h 16 min