Inexplicable soi-même – ( RC )
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photo gdefon.com
L’après-midi fauve
S’ourle de la lumière dorée des chênes…
> C’est le soir qui monte,
Et inexplicablement le creux qu’ils entourent,
Se creuse un peu plus,
Et de l’ombre, en fait un puits,
Un cône en entonnoir,
Que je suis, lentement attiré
Par une descente
Qui semble ne jamais finir.
Les voix extérieures se sont tues,
La lumière évanouie
Jusqu’à n’être qu’un petit orifice affadi,
Se voit remplacée peu à peu par des formes,
Que l’on perçoit, plus qu’on ne les voit,
Aux inimaginables amalgames,
Dotés d’une vie indépendante
Qui palpite,
Et me parle d’un monde
Où les certitudes basculent,
Les contradictions émergent,
Jusqu’à la part la plus secrète de nous-même.
A part les sons des pas qui évoluent,
Toujours plus loin et plus profonds,
Seul le battement régulier du coeur,
Jusqu’à présent anecdotique,
Me parvient aux oreilles,
Et cogne de plus en plus fort.
Il occupe progressivement toute la place.
Au coeur du monde intime,
Où la communication s’établit d’elle-même,
Avec la part de la pensée et la mémoire,
Au plus profond d’une vérité , tue,
Qu’on peut y déchiffrer,
La part la plus inexplicable de soi-même,
Loin de la surface des choses.
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RC – 24 juin 2013
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je m'exprime:haut et foooort