Je suis parti pour un voyage ( RC )
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Je pars un peu, laisser derrière moi hautes collines et ravins d’ombre,
A compter la distance, je suis les flèches blanches,
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Elles scandent les espaces, les forêts sombres…
Laissent place aux prairies, aux cultures, et enfin aux villes,
Le long de la route qui penche,
Virevolte, agile ,
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S’élance et voltige,
Viaducs et ponts d’audace,
Défiant le vertige,
S’appuient sur monts et terrasses,
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Avant de connaître la plaine,
Voisine d’une rivière serpente,
Sous le soleil, sereine…
… on en oublie le souvenir des pentes.
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Le miroir d’eau accompagne,
Sur les kilomètres parcourus,
La route de campagne,
La traversée des villages, bientôt disparus,
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Ils changent peu à peu de style,
La pierre cédant à la brique,
L’ardoise à la tuile,
Répondant, en toute logique
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Aux régions qui se succèdent,
Au fil des heures interprétées
Que la lumière encore possède,
D’entre les nuages… c’est l’été.
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J’approche de chez toi,
Les maisons aux façades vives,
Le chant de ses toits,
La tour de l’église et ses ogives,
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Je laisse sur la droite,
Le vieux village,
Et ses voies étroites,
Magasins et étalages…
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Quelques rues encore,
La barre des bureaux
Après le drugstore,
Et puis le château d’eau…
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Coupant le moteur,
J’ouvrirai enfin,
Le havre de fraîcheur,
L’abri de ton jardin,
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Il y a toujours,
La porte bleue ouverte,
Sur la salle de séjour,
Le bassin aux lentilles vertes,
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Et les chaises anciennes,
Laissées au vent,
– Attendant que tu reviennes,
Je m’assois lentement
–
A côté des plantes
Les pieds dans les lentilles,
Et pousses verdoyantes,
Je ne vois plus mes chevilles
–
Mais le reflet du saule
Et puis ton visage,
Qui me frôle l’épaule,
Les seins sous le corsage,
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Les mots s’enroulent dans les violettes, *
Ta peau a la couleur de blondes prunes
Prêtes à d’autres cueillettes,
Je vais te retrouver sous la lune,
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Je suis parti pour un voyage – dans tes bras.
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RC 19 août 2013
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la belle expression « Les mots s’enroulent dans les violettes » est de Nath
je m'exprime:haut et foooort