L’assaut du lierre ( RC )
la légende de Nabuchodonosor
– Le corps construit,
Sous le noeud des racines,
Abandonné sur pied, scrute les yeux vides,
L’horizon gelé, Les bras de long du corps,
Une épée à la main.
Aux rosées des matins,
De petites flaques s’endorment dans les creux,
Et peu à peu les mousses s’enhardissent,
Les lichens dessinent leur géographie orange,
Sur une bonne portion du buste et du visage,
Tentaculaires.
L’attente se prolonge, aux rires des oiseaux,
Si le nez se fendille,
Et que les racines se glissent
Sous les membres de pierre,
Etendant leur emprise,
….Profitant du dégel,
Dans les fissures,
Au point qu’un jour,
Une main se détache,
Et avec elle, suit,
L’épée qui se brise.
Les morceaux parsèment le sol,
Ou roulent dans le lierre,
Reparti à l’assaut,
De la statue guerrière…
Relatant des combats
Dont on ne se souvient pas.
La sculpture du parc parlait de victoire,
Et au sang qui fut versé,
Celui du corps de pierre,
L’a depuis longtemps, déserté.
Triomphe du végétal,
Sur l’immobilité.
A l’assaut du lierre,… forteresse de pierre,
Même la légende du socle s’est effacée.
– RC – 9 octobre 2013 – ——
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j’ai trouvé en rapport ce poème de J M de Heredia:
La mousse fut pieuse en fermant ses yeux mornes ; car, dans ce bois inculte,…… –
photo sculpture parc de Bomarzo, Italie
je m'exprime:haut et foooort