Je repars chaque matin, d’une étendue blanche ( RC )
Il faut que je ferme l’enclos des couleurs,
Que je reparte vers un ailleurs,
N’ayant pas connu le dessin du cœur,
…… Chaque page a son heure,
Et je repars chaque matin,
D’une étendue blanche,
Que chaque jour déclenche,
– toujours plus incertain.
Ou bien j’ai sans doute oublié,
Derrière une glace sans tain,
Comment prendre le monde dans ses mains,
Les miennes, que j’ai liées.
Ou alors, je les ai vides.
Le miroir ne reflète rien
Des jours lointains
Et saisons humides.
Je sais que sous ses taches,
Et les plis de ses draps,
L’hiver reviendra.
Pour l’instant il se cache.
J’invente pourtant ce que je ne vois pas,
J’avance en vertiges,
Comme sur un fil, en voltiges,
Il y a un grand vide, sous mes pas.
Si je retourne la mémoire
Il se peut que je n’aie plus de passé,
Et que, de traces effacées,
Je ne voie que du noir.
Peut-être qu’en peinture,
J’invente, hors d’atteinte,
De nouvelles teintes,
Au fur et à mesure.
En tout cas c’est vers l’inconnu,
Que j’ouvre mes pages,
Me risquant au voyage,
Comme un enfant, nu.
Une page vierge à écrire,
Des traits, que je lance
Un pinceau, toujours en danse,
Dont j’ignore le devenir,
Comme si, à la couleur des rêves,
On pouvait donner un titre,
Décider de clore le chapître
Et dire que la toile s’achève…
RC – 30 septembre 2013
–
Sous la couleur Blanche, des mondes à explorer.
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11/07/2013 à 17 h 59 min
Oui, ce sont des mondes à venir… comme cachés dessous… je n’ai pas peur de la page blanche… mais je ne sais jamais ce qu’elle recouvre….
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11/07/2013 à 21 h 31 min