Fernando Pessoa – Plutôt le vol de l’oiseau
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Plutôt le vol de l’oiseau qui passe sans laisser de trace,
que le passage de l’animal, dont l’empreinte reste sur le sol.
L’oiseau passe et oublie, et c’est ainsi qu’il en doit être.
L’animal, là où il a cessé d’être et qui, partant, ne sert à rien,
montre qu’il y fut naguère, ce qui ne sert à rien non plus.
Le souvenir est une trahison envers la Nature,
parce que la Nature d’hier n’est pas la Nature.
Ce qui fut n’est rien, et se souvenir c’est ne pas voir.
Passe, oiseau, passe, et apprends-moi à passer !
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Fernando Pessoa, Je ne suis personne, C. Bourgeois Editeur, 1994,p. 148
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BRAQUE OU BIEN MIRÓ
LE PASSAGE DE L’OISEAU DIVIN
Divin contraste des couleurs pures
Pures de toutes explications intellectuelles
Intellectuelles Intellectuels qui se mêlent parfois de ce qui ne les regarde pas quand leur personnalité est arrêtée au stade enfantin
Enfantin ce sifflet de Majorque ce siurell rehaussé de rouge et de vert
Vert que te quiero verde et que j’aime le Bird
ébouriffant de son saxo le poil fauve des nuits
Nuits de Miró le Magnétique le Magnifique enfant
qui trace émerveillé
le passage de l’oiseau divin
Miro, Constellation 22
http://www.lieux-dits.eu/Correspondances/miro_dorio.htm
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01/29/2014 à 11 h 22 min
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