Edmond Jabès – comment, de la sagesse, conserver toute la jeunesse?
portrait F Hodler
« Il ne faut jamais laisser réfléchir les malades
— écrivait ironiquement un sage.
« Pour eux, la maladie prime sur tout le reste.
Et c’est le contraire de la sagesse.
« Un malade n’a-t-il pas, récemment, sombré
dans la démence à force de se croire, réellement, malade?
« C’est qu’il souffrait, sans le savoir, d’une autre maladie. »
On ne meurt que d’une mort : celle à laquelle on ne s’attendait pas.
Une flamme ne suffit point à la gloire de l’incendie.
Il s’aperçut, en vieillissant, qu’une question,
pour lui, prenait, chaque jour, plus d’importance: comment ne pas vieillir?
Mais il se trompait de question, celle qu’il
aurait dû se poser est la suivante : comment, de la sagesse, conserver toute la jeunesse?
Le rien est plus audacieux que le tout.
je m'exprime:haut et foooort