Michel Camus – proverbes du silence et de l’émerveillement – 02
photo palais de Bahia Maroc Marrakech
De jour comme de nuit, en nous, autour de nous, indéchirable : l’intime substance des songes dont est tissé le monde
Où est l’Ouvert.
Où la lumière.
Au cœur de l’éveil ?
Au fond du sommeil ?
Dans le silence qui relie l’homme à l’infini ?
Surdité supérieure.
Aveuglement suprême
O saint nom du silence en l’effacement du nom
Il y a du merveilleux à voir en allant voir derrière les yeux
Du silence à entendre en ouvrant l’oreille entre rêve et sommeil
De l’infini à caresser dans la céleste chaleur animale de l’amour
Il suffit d’un rien, d’un éclair, d’un instant toujours trop aveuglant, toujours indéchiffrable
Encore du merveilleux dans le visage aveugle des pierres
De la joie sous l’écorce des arbres
Le même chant dans le rayonnement des étoiles
La musique du vide ensemence le ciel et la terre
Ce que laisse entendre le silence seul le silence l’entend
Le merveilleux rôde autour de nous,
devant nos fenêtres fermées, le mur d’angoisse de notre face, la chambre obscure de notre cœur
Seulement les êtres poreux se laissent envahir par l’émerveillement du silence
Et l’horreur ?
Et si l’horreur venait de l’homme coupé du merveilleux
Avons-nous jamais entendu naître le souffle
Avons-nous perçu le silence où s’ origine la parole
Ouvrons-nous toujours les yeux à la lumière de nos rêves
Les portes du merveilleux sont ouvertes
Qui en nous les voit ouvertes ?
Le silence
Seul le silence est silence
Seul le silence se connaît
L’homme est debout dans l’ignorance
Au commencement était le-Même
Et le-Même était Silence
je m'exprime:haut et foooort