Fondu dans l’immobilité – ( RC )
Fondu dans l’immobilité,
C’est situé sous une écorce, où se balancent des pulsations du silence.
Une écorce de chair
Elle se maintient , mais le corps fond.
Comme bu par sa surface intérieure.
> Avoir donc la place de remuer dessous,
Les os s’épiant, et ayant leur propre raisonnement…
Mais toute une apnée de tensions les maintient à distance.
Ce sont des ligaments, des fibrilles, des tendons, qui se croisent,
faute de muscle.
Emmitouflé d’une apparence.
Il suffirait d’appuyer pour en déceler le creux.
Ainsi cabossé comme pourrait l’être un fruit sec, libéré du poids liquide,
momie à la surface riante, mais peinte .
Un masque pour paraître.
Mais dont la fixité inquiète.
Celui qui ne sait plus quel corps il habite,
justement privé d’ enchaînements et mouvements utiles.
Soudé aux montants du lit, les roues caoutchoutées.
Au carcan des poulies, la potence aux perfusions,
qu’on pourrait, gag suprême, orner de la photo du patient… – la potence –
Juste dans le champ de vision …. le regard toujours fixé au plafond.
Le corps corseté n’autorisant que l’angle restreint permis aux yeux
Bénéficiant de la seule exception à l’immobilité…
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RC – avril 2014
je m'exprime:haut et foooort