Jacques Prévert – Stabiles de Calder
Alexandre Calder « stabile « : Young woman & her suitors – Detroit . 1970
C’est pourquoi ses grands stabiles noirs peuvent apparaître
à la tombée du soir comme de troublants épouvantails.
Pourtant, Ils sont plein de bons sentiments, de tendresse.
A quatre pattes ou debout sur les planisphères
et les cartes perforées par les ordinateurs
des pompes funèbres du progrès, citoyens souverains
du règne végétal en détresse et du règne animal
massacré,
Si la mort a toujours de quoi vivre,
c’est parce que la vie n’a pas encore eu le temps
de mourir tout à fait.
Calder le sait, comme il sait sourire, rire,
Inventer, construire et rêver.
Et les machines infernales et célestes peuvent
Inlassablement se perfectionner,
comme ceux de Don Quichotte,
les moulins de Calder continuent de tourner.
je m'exprime:haut et foooort