vue partielle ( bas de la ville de Matera, province de Basilicate, Italie du sud )
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Une ville subsiste,
en équilibre sur le bord de la falaise.
Elle s’est agrippée à son passé,
en continuant nonchalamment
à arborer sa présence
de ses dalles posées là,
et qui demeurent.
La nécropole creusée dans le roc,
– une plateforme toujours nue –
et dont on a rempli les creux,
( conservant la forme humaine ),
avec du ciment ,
– pour des raisons pratiques –
Les herbes sèches, secouées par le vent,
se défendent du pittoresque
et de l’admiration vulgaire
d’un décorum importé,
comme pourrait l’être
l’alignement de bacs à fleurs.
Elles, ne pouvant subsister
que grâce à un terreau,
ou un sol, qu’on ne trouve pas ici.
Certes les visiteurs sont les bienvenus,
mais la vie continue,
sans sacrifier aux dieux du tourisme .
Le cirque de pierres en équilibre,
Creusé d’alvéoles,
s’ouvre à un ciel d’éternité .
Plus haut, c’est toujours l’animation:
les klaxons, le bourdon des scooters,
particulièrement les jours de marché .
A heures régulières,
les cloches des églises, s’emballent
se faisant écho les unes aux autres.
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RC – juin 2015
Je dois aller la visiter un jour. Votre texte m’y incite.
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Oui, c’est un très bel endroit, j’y retournerais volontiers.. le passé et le présent s’y côtoient… et puis c’est à côté de la région des Pouilles où on trouve de merveilleuses constructions en pierre sèche: les trulli…- ce texte a puisé son inspiration dans une façon qu’a Albert Camus de décrire un paysage et une ville avec ruines, en Algérie…
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