Vingt minutes d’arrêt à l’Estaque – ( RC )
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Vingt minutes d’arrêt à l’Estaque .
Des voyageurs, debout dans le couloir,
sont penchés aux fenêtres,
d’autres ont sorti de quoi boire .
Il y a un peu de vent.
Les cigales grésillent.
J’ai sorti le cahier aux lignes fines,
quelques pastels, qui racontent le ciel
d’encre liquide,
l’alignement des wagons d’un train de marchandises,
les pins qui s’inclinent, comme des flammes, à l’air marin.
Je les rends rose,
comme s’ils étaient en barbe-à-papa .
Il y a quelque part un air de fête .
Je me livre, à ma « petite sensation »
Des oiseaux se disputent des miettes.
Les rails sont des traits lumineux
sous la pression du soleil.
Je n’ai pas le temps de trouver le temps long,
ni de pousser plus avant le dessin.
Le paysage s’ébranle, la gare est loin déjà ,
Je serai bientôt à Marseille .
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RC – oct 2015
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Cette entrée a été publiée le 10/15/2015 par rechab. Classé dans d'images, self creation et a été tagué barbe-à-papa, boire, chabriere, cigales, couloir, dessin, encre, Estaque, fête, flammes, Marseille, miettes, pastels, sensation.
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