Emma Lazarus – Le nouveau colosse
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Le Nouveau Colosse
Pas comme ce géant d’airain de la renommée grecque
Dont le talon conquérant enjambait les mers
Ici, aux portes du soleil couchant, battues par les flots se tiendra
Une femme puissante avec une torche, dont la flamme
Est l’éclair emprisonné, et son nom est
Mère des Exilés. Son flambeau
Rougeoie la bienvenue au monde entier ; son doux regard couvre
Le port relié par des ponts suspendus qui encadre les cités jumelles.
« Garde, Vieux Monde, tes fastes d’un autre âge ! » proclame-t-elle
De ses lèvres closes. « Donne-moi tes pauvres, tes exténués,
Tes masses innombrables aspirant à vivre libres,
Le rebut de tes rivages surpeuplés,
Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête me les rapporte
Je dresse ma lumière au-dessus de la porte d’or !«
( ces dernières lignes rappelleront une actualité des déshérités de la migration subie )
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le texte original:
- Not like the brazen giant of Greek fame
- With conquering limbs astride from land to land;
- Here at our sea-washed, sunset gates shall stand
- A mighty woman with a torch, whose flame
- Is the imprisoned lightning, and her name
- Mother of Exiles. From her beacon-hand
- Glows world-wide welcome; her mild eyes command
- The air-bridged harbor that twin cities frame,
- « Keep, ancient lands, your storied pomp! » cries she
- With silent lips. « Give me your tired, your poor,
- Your huddled masses yearning to breathe free,
- The wretched refuse of your teeming shore,
- Send these, the homeless, tempest-tost to me,
- I lift my lamp beside the golden door!«
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C’est ce poème qui est gravé sur une plaque fixée dans le socle de la Statue de la Liberté.
Enchantée de découvrir ce poème et savoir ainsi qu’il figure aux pieds de la célèbre statue !
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11/11/2015 à 18 h 33 min