Georges Lisowski – troisième élégie
sculpture : McDermott
Je ne connais plus l’éblouissement pourtant
je l’ai connu je me couvre les yeux contre un vent de sable
j’appelle des mots qui sont en retard de plusieurs années
années vides de quoi que ce soit de beau
Imprudemment je pénètre le labyrinthe du langage
et voulant émerger à la lumière du jour
je dis trop ou je dis trop peu
les signes me fatiguent, je me raccroche aux choses
Toi qui apaises l’inquiétude des hirondelles
tu m’as compris
mais bien trop à la lettre, le monde s’est éloigné
et l’oiseau est une pierre
le visage humain se transforme en paysage
Georges Lisowski ( 1972-76)
je m'exprime:haut et foooort