Philippe Delaveau – Jardin du Luxembourg ( 1 )
peinture – François Gall – landeaux au jardin du Luxembourg
Ongles blessés de mes mains vous le savez
j’ai déchiffré les cicatrices de la ville
oreilles la voix du vent vous l’avez pressentie
aux cheveux sur nous en bataille
écorce de marronnier aussi sèche que lèvres
écorce muette et nos bouches muettes
quand il fait nuit la moindre étoile émeut
ou seulement le mot étoile à sa propre fenêtre
nuit contre jour – lune pâle soleil
où nous habitons croît l’obscurité
je me promène dans les rues de Paris
mes mains scrutent le secret des pierres
je me promène dans les rues de ma tête
les yeux clos pour atteindre au secret de vie
joue contre l’arbre et yeux debout
nous affrontons notre navigation
sable en vie roule sous le bruit des pieds
l’ombre à nos pas cèle un secret
et la nuit sur la ville doucement refermée
la ville obstinément et violemment fermée
Paris erre Paris gémit dans la mémoire
avec la voix des morts et la voix des vivants
qui plus a disparu – qui plus est vivant ?
qui de vous disparaît qui infléchit le temps ?
je me perds dans les rues de Paris
mes yeux sont las mes paroles se perdent
je partage et distribue
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Cette entrée a été publiée le 06/03/2016 par rechab. Classé dans Art, fine arts, peinture, self creation et a été tagué étoile, cicatrice, lune, Luxembourg, marronnier, navigation, obscurité, Paris, paroles, Philippe Delaveau, pieds, pierres, rues, sable, secret, ville, vivant.
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