Cheminement contradictoire – ( RC )
C’est devenu une habitude :
Je supporte mon corps
Apparemment sans effort .
Ses poumons s’ouvrent à l’air extérieur,
Le cœur est toujours en lieu sûr,
Et se manifeste par une pulsation,
d’ une évidence, portant à l’oublier.
Le chemin est tout tracé pour le sang :
Il suit son cycle, sans qu’on ait à ouvrir la mécanique,
Ni qu’on la remonte avec un ressort .
Les muscles sont en place,
se contactent quand on le leur demande,
Mais il y a toujours un fossé,
où le corps, dans sa familiarité ;
voisine l’esprit,
sans intention de lui nuire :
Un décalage au monde,
comme si la langue que je pratique,
n’était pas celle des autres .
Un cercle invisible difficile à franchir,
occupé par les gestes quotidiens,
âme prisonnière de son destin,
côtoyant les démons intérieurs
qu’elle souhaite pourtant combattre.
Et où en trouver l’énergie,
si tous se nourrissent du même sang,
de l’air que je respire et des mêmes pensées ?
De leur bavardage continuel,
ils conduisent mes pas :
d’une démarche qui se veut assurée,
dans des intentions contradictoires .
Je connais leur dialecte,
mais je n’ai pas, pour les comprendre,
la version complète,
chacun empiétant sur l’autre
en une oscillation perpétuelle .
–
RC – sept 2015
je m'exprime:haut et foooort