voir l'art autrement – en relation avec les textes

Frederic Nietszche – Le signe de feu


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Ici, où parmi les mers l’île a surgi,
pierre du victimaire se dressant escarpée,
ici, sous le ciel noir, Zarathoustra
allume son feu des hauteurs, —
signes de feu pour les pilotes en détresse,
point d’interrogation pour ceux qui savent répondre…

Cette flamme aux courbes blanchâtres,
—    vers les froids lointains élève les langues de son désir,
elle tourne sa gorge vers des hauteurs toujours plus pures —
semblable à un serpent, dressé d’impatience :
Ce signe je l’ai placé devant moi.

Mon âme elle-même est cette flamme: insatiable,
vers de nouveaux lointains,
sa tranquille ardeur s’élève plus haut.
Pourquoi Zarathoustra a-t-il fui les animaux et les hommes ?

Pourquoi s’est-il enfui brusquement de toute terre ferme ?
Il connaît déjà six solitudes —,
Mais la mer elle-même ne fut pas assez solitaire pour lui,
il se hissa sur l’île, sur la montagne il devint flamme,
maintenant, vers une septième solitude
il jette son hameçon chercheur par-dessus sa tête.

Pilotes en détresse !          Ruines de vieilles étoiles !
Et vous, mers de l’avenir !           cieux inexplorés !
vers tout ce qui est solitaire je jette maintenant l’hameçon :
répondez à l’impatience de la flamme
péchez pour moi, le pêcheur des hautes montagnes,
ma septième, ma dernière solitude ! —

Frédéric NIETZSCHE « Dithyrambes à Dionysos »    (1888) in « Poésies » (Mercure de France)

Une Réponse

  1. superbeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!

    J’aime

    02/25/2018 à 22 h 19 min

je m'exprime:haut et foooort

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