– Suis une femme de papier De celui dont on fait les arbres Et j’ai puisé à leur aubier Et mangé leurs feuilles vivantes Arraché l’écorce du fût Pour tenir debout à ma table
L’hiver sur du papier glacé Je laisse mes traces effaçables La sève qui coule des doigts Trace des mots sans importance Je flotte au vent car mes racines Courent à peine sous le sable
Suis une femme de papier Qui se froisse à moindre risée Qui brûle à petite flambe Dans un foyer désaffecté
Mais si l’oiseau à ma fenêtre Vient poser une plume blanche Je sens mes folioles renaître Et la plante à mon encrier
Je partirai sur une branche Emportée par nuit sans étoile Et vous dirai dans mon absence Ce que j’ai laissé sur la toile.
merci c’est très beau
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On le doit d’abord à l’auteure…
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Très beau …!
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