Petites pièces (Susanne Derève)
Berthe MORISOT Jardin de roses (1885)
Pigeons
roucoulements du matin
tendresse
et le sommeil qui fuit
paresse
je reste au lit
*
Soleil
c’était hier sous l’érable
chaleur ombre
Mêlées
sommeil d’après-midi
bonheur d’été
*
Roses blanches, roses rouges
auxquelles la chaleur sied
les hortensias bleus ont fané
L’orage gronde et rien ne bouge
*
Mais ce matin
fraicheur et pluie
le bleu a disparu de la palette
tout est gris
C’est au loin que l’orage a fui
*
Changement de décor
dans mon tout petit monde
que Lodge me pardonne
mes emprunts
Ce n’est pas la brume
qui monte
ce sont les vapeurs de la terre
et ses parfums
*
Un espace un silence
demeurer ainsi
dans l’instant
vide de sens
Espérer que l’éclat du soleil
ne le dérobe pas
ni le pas qui s’approche
ni la porte qui s’ouvre et grince
sur ses gonds
sursaut
Chercher le silence profond
même la nuit est un fardeau
*
je m'exprime:haut et foooort