Nuit bleue, nuit blanche (Susanne Derève)
Picasso- Mother and child (study) 1904
Nuit bleue nuit blanche
nuit jaune de la lueur des lampes
fermée sur le silence
alourdie de ce corps qui repose
Est-ce le tien
Est-ce celui de l’enfant
Est-ce la fièvre
la trace d’un baiser déposé
sur son front une larme séchée
un souffle qu’on retient
On retire la main
on voudrait s’en aller
à peine si on l’ose
sur la pointe des pieds
mais sa main est crispée
à la dérive du sommeil comme une bouée
Lassitude grise des nuits de veille
sous les paupières un carrousel
d’or et de rose
Dormir se glisser sous les draps
près du corps qui repose
sentir son cœur qui bat en suivre
le refrain
l’étreindre quand chantent les lumières
de la ville au matin
et sous mes doigts l’aube légère
de tes bras qui m’enserrent
me hissent vers l’éveil
mais déjà l’enfant babille et m’appelle
très beau, musical , et tout en tendresse…
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09/08/2018 à 7 h 46 min