Géographie du silence – (Susanne Derève)

peinture : Nicolas de Staël
Silence
pas tout à fait la paix une attente
les bruits assourdis de la vie fusant dans la lumière du jour
qui ne l’amenuisent pas
l’étreignent
comme une bulle vient crever la surface de l’eau
on ne sait plus si c’est un rêve
ou juste son lointain écho
Il arrive que le ciel soit si bleu
qu’il vous inonde
Soleil de plein été chassant la grisaille du jour
et le jour soudain une ronde qui passerait
sans vous
un grand manège vide
dont les chevaux de bois dansent la gigue
dans un bruit de grelot
En êtes-vous le camelot, dans la comédia del arte
ou l’Arlequin désabusé
portant le monde sur son dos
si loin que son pas l’entraîne
dans le clair-obscur des nuits
à chercher les mots de l’enfance
– est-ce donc en rêve qu’il poursuit
la géographie du silence ? –
ou peut-être à gagner l’oubli
Le jour passe sa ronde,
et cherche sa géographie
sans l’écrire .
Une bulle viendrait crever
à la surface de la vie,
et voilà que ton sourire m’inonde .
Ce serait le clair-obscur des nuits,
où l’attente finit par trouver une issue .
C’est ainsi que je suis né
pour toi,
toi, qui portais le monde sur ton dos .
Tu as délaissé ton passé,
la grisaille de l’enfance,
pour m’entraîner sur les chemins de l’avenir .
Ces chemins qui se sont ouverts,
avec nos pas,
précédant nos ombres.
Le jour passe sa ronde,
et nous l’avons suivi.
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09/05/2021 à 9 h 54 min
et le jour est moins lourd à porter …
J’aimeAimé par 1 personne
09/08/2021 à 17 h 59 min
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