Ivresse – (Susanne Derève) –

Vivrons nous du souffle léger de Décembre - pierre tendre et tuiles rondes - et des rameaux du grand hiver rouges dans le bleu du ciel, de la promesse des bourgeons sur le bois nu, du dernier sursaut de l’automne, - ivresse, de vin rosé , de vin jeune et de pourpre, de chais silencieux - de l’or paresseux du jour, un boisseau d’ocres et de velours, de verts enluminés de pluie, de l’éclat chancelant du vitrail et de l’offrande de la nuit miroitant de l’averse, une ville à nos pieds, brouillée d’ombre et de vent, de nos mains jointes et refermées innocemment sur la fortune et le hasard, comme on braconne des rêves épars sur les terres blondes de l’été avant que ne l’emprisonnent les neiges blanches de Janvier
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