Une halte sur le chemin de saint-Jacques – ( RC )

Emprunter par les temps
de neige et de grêle
le chemin de St Jacques
de Compostelle :
voila que l’on comprend
qu’une halte s’impose:
certains en auront leur claque,
faute d’aller à la plage,
après la marche, on se repose
dans l’outre-lumière de Soulages….
Non, mais rendez-vous compte
que pour un homme
mieux vaut s’arrêter à Conques
qu’aller jusqu’à Rome !
de toute façon,
le chemin est encore long- ,
mais on dit même,
qu’à Rome tous les chemins y mènent.
Tant pis pour Compostelle
ce sera pour une autre fois,
je me brancherai des ailes,
dès que j’aurai la foi. –
Je demanderai aux saints
un peu de patienter
( eux qui n’ont pas d’ampoules aux pieds),
je leur confierai mon bâton de pèlerin…
Sûr qu’ils iront le planter dans le jardin de l’abbatiale,
là, juste derrière le choeur :
mon bâton vaut bien une cathédrale :
voyez donc comme y poussent des fleurs !
Le miracle vient des terres que j’ai foulées,
arrosé des pluies du Jugement dernier –
( après pesée des âmes, on m’a pris en pitié …)
- j’aurais dû être jardinier –
On me demandera de passer l’arrosoir,
jusqu’au purgatoire ,
le pape m’enverra un carton d’hosties.
Vous comprenez maintenant pourquoi je reste ici.
Sur les églises du coin y a marqué
qu’en ce lieux
c’est la maison de Dieu
( moi, je ne l’ai jamais vue habitée)
peut-être ai-je tort – ou bien raison –
mais tant qu’à visiter l’Aveyron
autorisez-vous un détour : ce serait dommage
de ne pas vous arrêter déguster un peu de fromage
de Roquefort,
sans pour autant tomber raide mort…
Si vous en trouvez au Mont-St Michel
vous aurez de la chance…
il reste quand même un peu de distance,
jusqu’à Compostelle !
Je pense à tous ces pénitents
qui vont, sac au dos,
par monts et par vaux
( et rien à se mettre sous la dent )
on parle bien des fruits de la Passion…
continuez donc dans cette direction !
je m'exprime:haut et foooort