Yann Fulub Follet – Baie d’Helgoland

Et au loin la mer…
Miroir au fond de toi
Cœur d’oiseau qui se débat
Dans les brumes laiteuses
Dont je peux épier les rêves
Sur le visage des dieux qui ne se lèvent pas
Dès l’aube
Je t’entends planer au-delà
D’abruptes falaises de craie rose
Pauvre clarté de ton visage mouillé
Je t’envie de n’avoir point connu
L’Hiver et les îlots déserts
Je t’envie de n’avoir souvenance
De ce squelette de bûcheron
Foudroyé par l’orage
Émergeant des trembles blancs
Sacrifié de solitude aux sourcils noirs
Et au loin la mer…
Eté 1872
Lettres de Carélie
éditions des orgevaux
je m'exprime:haut et foooort