voir l'art autrement – en relation avec les textes

Passagers de la nuit – (Susanne Dereve)


Camille COROT – Clair de lune au bord de la mer

 

 

La nuit dérivait lentement

pas une nuit d’argile ni de mousse

ni de la froide clarté des constellations de Juillet

ni de l’ombre des pins , noire , où balançait le vent

ni du roulement des vagues ou de celui du temps

perdu , éperdu , amassé 

– telles ces piécettes d’or miroitant

sous l’eau des fontaines –

 

 

Une nuit d’étreintes et de baisers

du lourd parfum des pluies d’été

saturé d’humus et de braise 

– sait-on jamais ce que pèse

le poids des mots et des regrets –

 

 

La lune s’était levée ,

paupières closes , lèvres scellées ,

et ses lançons d’argent vibraient sur l’eau 

épousant le flot incertain du courant ,

la gravant en nous comme un sceau

 

 

Passagers de la nuit arpentant les étoiles ,

nous étions deux amants …  

 

 

 

 

je m'exprime:haut et foooort

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s