Chemins dérobés- ( Susanne Derève)

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Qu’advient-il à prendre les chemins dérobés
du poème ?
Un égarement sans doute, une fugue entre les mains
ardentes du pianiste – l’ivoire sous les doigts – ,
une eau qui se referme,
un pas foulant le sable des étés
Semelles d’or que révèle la fuite
je ne retiens de l’absence
qu’une empreinte à demi effacée , tienne ,
qu’arase le vent des dunes,
le vent qui me jette en pâture ses averses de sel,
ses grumeaux d’écume ,
et les mots du poème qu’effaceront les brumes
Je te suis dans les chemins dérobés ,
les roses des poèmes,
et ton empreinte qui demeure,
trace de tes semelles d’or.
J’irai vers la mer
et l’eau qui se ferme :
une mélodie toujours recommencée,
qui tente d’effacer
tes pas dans le sable des étés.
Ce sable fuit entre mes doigts,
les mots ont la magie
des fragrances d’autrefois.
Je te suivrai comme je suis le sillage
les navires emportés par le large,
tes mots d’écume me reviendront en tête:
c’est comme une fugue
qui recommence.
J’irai écouter ta chanson
flottant au-delà des brumes,
elle résonnera toujours dans les chemins
dérobés des dunes…
Je trouverai encore l’émotion
dans la marée montante
des sensations,
où tes traces seront encore présentes…
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12/09/2021 à 20 h 10 min