Louis Brauquier – Liberté des mers-

L’homme passe sa vie à lancer des amarres, Puis, quand il est saisi dans le calme du port, Pour peu qu’à l’horizon une fumée l’appelle, Il regrette à nouveau la liberté des mers ; La liberté des mers, avec leur solitude, Qui parleront toujours au sel de notre sang, Où, plus que le printemps enchanteur de la terre, Tardif est l’alizé pour le coeur qui l’attend. (Eau douce pour navires)
Peut-être un vieux regret des migrations lentes Et le goût de l’ouest aux naseaux du matin ; Peut-être un rire une promesse enchanteresse d’îles, Faite à mi-voix par un voyageur imprécis ; Ou quelqu’ennui au long de corridors trop vastes De la similitude évasive des jours; Ou la mission d’appareiller une tristesse Secrète qu’un ami me confie sans parler, Me donnent ce désir de voir, un jour encore, Autour du pont mouillé d’un vapeur du commerce La pluie tomber sur l’océan Pacifique. (Liberté des mers)
Louis Brauquier
Anthologie de la poésie française du XXe siècle
nrf Poésie/Gallimard
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Cette entrée a été publiée le 02/08/2022 par susannedereve. Classé dans poètes connus et a été tagué Eau douce pour navires, Liberté des mers, Louis Brauquier, marine, mer, navigation, port, René Génis, voyage.
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