Contre un tas de bois mort,
brise indolente, abri silencieux, voix.
Voix qui m’appelle a fait fuir le lézard
et la mésange.
N’épelle pas mon nom usé.
La terre porte un mirage d’eaux neuves,
de printemps.
Des chevaux captifs renversent le fil acéré
des enclos.
Les drailles à l’horizon cheminent vers le ciel,
et franchi le ciel vers l’échine argentée du vent,
le pelage ras des Causses hérissé de lavandes,
l’étrangeté des pierres dressées.
Déjà, le soir s’enferre au creux des combes,
l’ombre violette des futaies se déploie
et s’allonge,
tout ce que le jour portait de douceur et de fièvre
bascule puis se fige
dans le premier battement d’aile de la nuit.
Appelle-moi encore, et je te rejoindrai.
Dans l’ombre violette des futaies
je ne verrai les pierres dressées
contre le soir qu’avec le mirage
de douceur et de fièvre
de ton appel, porté par le vent .
J’irai te rejoindre
sur la colline voisine
au-delà des rocs en équilibre instable,
mais seulement le lendemain
quand la nuit aura fini
par se dissoudre
avec le soleil naissant.
Il faudra dormir dans les herbes sauvages,
sous les arbres portant
leurs premières fleurs,
et le parfum discret des lavandes
au sommet des causses
battus par la brise tiède du printemps.
Puis se résoudre à emprunter
les voies escarpées
contournant les abîmes,
ou les drailles les plus anciennes,
maintenant envahies de ronces.
Il aurait fallu libérer
les chevaux bruns
parqués dans leur enclos.
Eux connaissent mieux
les passages dans les combes,
et l’échine du vent
qui les guide.
Mais quand enfin
je serai parvenu à ta hauteur,
il n’y aura plus que des cheveux d’ange
ondulant sur les crêtes,
et ta voix se sera tue…
–
Dans l’ombre violette des futaies
je ne verrai les pierres dressées
contre le soir qu’avec le mirage
de douceur et de fièvre
de ton appel, porté par le vent .
J’irai te rejoindre
sur la colline voisine
au-delà des rocs en équilibre instable,
mais seulement le lendemain
quand la nuit aura fini
par se dissoudre
avec le soleil naissant.
Il faudra dormir dans les herbes sauvages,
sous les arbres portant
leurs premières fleurs,
et le parfum discret des lavandes
au sommet des causses
battus par la brise tiède du printemps.
Puis se résoudre à emprunter
les voies escarpées
contournant les abîmes,
ou les drailles les plus anciennes,
maintenant envahies de ronces.
Il aurait fallu libérer
les chevaux bruns
parqués dans leur enclos.
Eux connaissent mieux
les passages dans les combes,
et l’échine du vent
qui les guide.
Mais quand enfin
je serai parvenu à ta hauteur,
il n’y aura plus que des cheveux d’ange
ondulant sur les crêtes,
et ta voix se sera tue…
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04/13/2022 à 18 h 45 min
Appelle-moi encore , et je te rejoindrai …
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04/13/2022 à 22 h 37 min
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