Âme qui vive ?
Non, le bruit du vent.
En sentinelle,la lisière des enclos,les fûts dressés
des sapinières
et de courtes brassées d’épines : chardons, carlines, genévriers,
le lit du vent.
Celui du causse court en longues foulées sonores
semblables à la rumeur d’une mer ancestrale
essaime un pépiement d’oiseau,
nasillard, monocorde,
émonde l’Aubrac de ses brumes.
Choisis une pierre de calcaire, blanche et dorée,
grave-la de ton nom,
je te couronnerai roi d’une solitude où seule vit,
souffle et trépigne la grande harpe du vent.
Épouse-la , ou fais-toi homme du silence
pour la combattre
tant elle nous tient dans sa main, étrangers,
incongrus, couvrant le chétif grelot de nos voix
nous forçant à remettre à plus tard de dire
l’étoupe blonde des prairies harassées,
l’argile lourde des chemins,l’arpent noir
des forêts,
et seule âme qui vive,
le babil insensé de l’invisible oiseau,
son chant nuptial dans la longue liturgie
du vent.
sans doute une Alouette… Ce frêle ambassadeur du ciel que les chimistes empoisonnent
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04/01/2022 à 6 h 33 min
sans doute … alouette , gentille alouette …
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04/01/2022 à 16 h 40 min
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