Ne t’inquiète pas :
ici, on a les oiseaux,
qui font de charmants tête à queue
sur la gouttière,
Ils piaillent, piaillent
- et pas besoin de leur répondre -
recouvrent de leur chant l’incessant va et vient
des voitures qui vrombissent au bas du jardin,
et sèment leurs miasmes de gazoline au soleil
Ne t’inquiète pas pour moi, appelle
quand tu peux,
les oisillons sont nés, ils tendent un bec avide
comme un enfant jamais rassasié
de tendresse ;
et puis voilà qu’un moinillon prend
son premier envol,
atterrit tout ébaubi à mes pieds,
recouvre doucement ses esprits
pour gagner le couvert d’une patte incertaine
Le second s'égosille au bord du nid s’avance,puis recule,
effrayé,tel nageur vacillant
pris de vertige en haut du grand plongeoir
Et pas de mère oiselle pour lui venir en aide
sous le vent …
Les oiseaux sont notre petite part d’âme
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05/30/2022 à 21 h 13 min
âmes si vivantes qu’on se sent presque de trop dans le jardin …
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05/30/2022 à 21 h 16 min