Ce vent soudain levé emportait tout
à travers lui :
L’accablement des jours passés
dans la chaleur caniculaire de Juin,
un peu de nous soustrait à la fournaise
derrière les volets clos,le linge
arraché au séchoir,l’odeur de lessive
et de paille,les chants d’oiseaux.
Peut-être emportait-il l’été dès avant
sa naissance,
dont n’avaient plus que faire
nos peaux brûlées,les feuillages pantelants
de soif,les mottes grises,l’herbe jaunie.
Il emportait le silence du monde :
Nous savions que le soir venu descendrait
la clameur du haut des granges,
quand la poussière retomberait avec la pluie,
et nous nous trouverions tout à coup
frissonnants,étonnés de sentir sous nos pas
la terre frémir,s’ébrouer.
Nous le saurions alors ce qu’était le cadeau
du vent :
les parfums retrouvés, cette jouvence
dont nous partagions l’ivresse
et qui marchait vers la vallée
porter la fraîcheur de l’averse
vent diabolique
vent magique
vent lyrique
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06/20/2022 à 13 h 33 min
Éole à l’outre merveilleuse …
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06/20/2022 à 13 h 45 min
J’aime beaucoup.
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06/20/2022 à 18 h 18 min
Merci beaucoup Laurence ,j’aime aussi vous lire
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06/20/2022 à 18 h 55 min