Fernando Pessoa – Accalmie –

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Les vagues content quel rivage
Qui ne peut être trouvé
Si nombreux que soient les bateaux en mer ?
Qu’est-ce donc que trouvent les vagues
Et qu’on ne voit jamais surgir ?
Ce bruit de mer se faisant plage
Où est-ce qu’il peut subsister ?
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L’île si proche et si lointaine,
Qui dans l’oreille persiste,
Pour le regard point n’existe.
Quelle nef, flotte ou armada,
Peut finir par ouvrir la voie
Vers la plage où la mer insiste,
Si à perte de vue la mer est seule ?
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Est-il des déchirures dans l’espace
Qui donnent sur l’autre côté,
Et grâce à quoi, l’une trouvée,
Ici où ne sont que sargasses,
Surgirait une île voilée,
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Le pays fortuné
Préservant le Roy déporté
Dans sa vie enchantée ?
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Fernando Pessoa est mort le 30 Novembre 1935
Message
traduction de Patrick Quillier
Ed. Chandeigne
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Cette entrée a été publiée le 11/30/2022 par susannedereve. Classé dans auteurs étrangers et a été tagué Accalmie, île, espace, Fernando Pessoa, mer, message, rivages inconnus, Uehara Konen, vague.
intéressant, sauf la fin, dont on se passerait ( compromission envers le pouvoir en place ? )
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11/30/2022 à 13 h 04 min