Michèle Finck – Le dit de la cathédrale de Strasbourg –

Quatrième vitrail Labyrinthe Qui n’a pas regardé L’autre pleurer Ne le connaît pas. Aimer un être Pour la façon Unique Qu’il a de pleurer. Le reconnaître À l’odeur De ses larmes Toucher les traces Que tes larmes laissent Sur mon visage. Cartographie étrange Dont nul n’a la clé. Dans le labyrinthe De tes larmes Avancer À tâtons : Éblouie. Tes larmes Nous élèvent Au-dessus De la poussière. Tu pleures je ferme les yeux Pour t’écouter pleurer À nos pieds la cathédrale De grès rose Lentement tournoie. L’essentiel est invisible Aux sans-larmes. Visage contre visage Savons-nous encore Qui de nous deux pleure ? Mes larmes Coulent De tes yeux.
Connaissance par les larmes, Arfuyen, 2017,
voir également : la pierre et le sel (actualité et histoire de la poésie)
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je m'exprime:haut et foooort