voir l'art autrement – en relation avec les textes

Georges Jean – l’épaisse nuit


Quand tombe l’épaisse nuit de chair noire
Des fleurs fabuleuses m’étreignent
Sourdes étoiles d’un jardin là-bas
Où l’œil vert du bassin dévore les nuages
Fatidique blessure
Petite main d’enfant Tu te souviens
La terre Le verger tout autour déployé
Tes cheveux Ta robe dénouée Tes genoux
Quand plus tard un fleuve t’écoutait
La route est déserte Le manège éteint
Morte peut-être ou retirée derrière ton seuil
de pierres blanches
Dans la clairière une autre fille était venue
Je lui disais pour toi ton sourire
Elle ouvrit les cuisses doucement
Nous étions sous un hêtre sur les faînes rouges
du dernier automne
Puis plus rien La fumée d’un train dans la campagne
Il faut recommencer en face du présent.

je m'exprime:haut et foooort

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