Sierra de Mulder – comme une fenêtre ouverte
One day you’ll learn
how to give and receive love
like an open window
and it will feel like summer
every day.

Un jour tu apprendras
comment donner et recevoir l’amour
comme une fenêtre ouverte
et cela sentira comme l’été
tous les jours.
Sierra DeMulder
François-Xavier Maigre – les dimanches
J’ai longtemps détesté les dimanches
je les tuais en écrivant
je les piétinais sans savoir
aujourd’hui
je te regarde grandir
et le temps nous manque.

Benjamin Fondane – nos rides poussent dans la glace

Nos rides poussent dans la glace
et le monde se refroidit dans notre sang…
Eric Poindron – honnêteté et irrévérence

montage RC
Depuis l’âge de 15 ans, je suis un disciple forcené de saint François d’Assise, et à ma manière, je cultive l’honnêteté et l’irrévérence
autrement , un podcast Radio-France » le lecteur somnambule »
Caroline Dufour – entre corps et ciel

photo Cig Harvey
une fenêtre
et un ciel d’automne
l’enfant dirait que tout y est
des morceaux de soleil et d’ombre
toute cette lumière qui danse
entre corps et ciel
vouloir ne savoir
rien que vivre
Sierra de Mudler – donner et recevoir
One day you’ll learn
how to give and receive love
like an open window
and it will feel like summer
every day.

Un jour tu apprendras
comment donner et recevoir l’amour
comme une fenêtre ouverte
cela sera la sensation de l’été
tous les jours.
Emily Dickinson – poème 566
Poème 566//

Son visage n’a que peu de Carmin
Sa Robe – manque d’Emeraude –
Ce qui la rend Belle – l’amour qui est en elle –
Et cet amour – rend visible – le mien
T.S Eliott – le mois le plus cruel

April is the cruellest month,
breeding
Lilacs out of the dead land, mixing
Memory and desire, stirring
Dull roots with spring rain.

Avril est le mois le plus cruel,
Les lilas hors de la terre morte, mélangeant
La mémoire et le désir, en remuant
Les racines inertes avec la pluie de printemps.
TS Elliot
Zao-Wou-ki – Peindre, toujours

Peindre, peindre, toujours peindre, encore peindre le mieux possible,
le vide et le plein, le léger et le dense, le vivant et le souffle
Ryan Adams – ténèbres
darkness isn’t anything but the space in between the light

Les ténèbres ne sont pas autre chose que de l’espace entre la lumière
Ryan Adams

E.E.Cummings – je viens avec un rêve dans mes yeux
Mais je viens, ce soir , avec un rêve dans mes yeux ,
Et je frappe avec une rose
à la porte sans espoir de ton cœur.
trad RC
Samuel Beckett – grande clarté
La

grande clarté n’est pas nécessaire, une faible lumière permet de vivre dans l’étrange, une petite lumière fidèle.
extrait de « Malone meurt«
Franck Venaille – égaré dans la nuit

Nocturne en noir et or : la fusée qui retombe (en), James Abbott McNeill Whistler, 1874.
égaré dans la nuit
dans ce qui est
l’obscur complet
j’avance lentement
me tenant par la main
François Cheng – Sois celui qui éclaire

Le sort de la bougie est de brûler
Quand monte l’ultime volute de fumée
Elle lance une invite en guise d’adieu
Entre deux feux, sois celui qui éclaire !
Heinrich Heine – Erreurs anciennes
photogramme – auteur non identifié
» J’avais trop bon caractère pour rompre
moi-même
avec mes erreurs anciennes.
Je les ai emportées, dès le départ.
On ignore à quoi elles peuvent servir.«
Jules Supervielle – Anges de marbre et de peinture
Anges de marbre et de peinture
Au vol roman ou renaissant,
Vierge au sourire diligent
Qui cherche l’âme sous la bure.
Basho -La pièce perdue
–
La pièce perdue dans la rivière se trouve dans la rivière
Le soleil et la lune sont des voyageurs dans l’éternité.
Même les années sont errantes.
Pour ceux dont la vie est sur les eaux
ou qui conduisent un cheval au fil des ans
chaque jour est un voyage
et le voyage lui-même est la maison .
– Basho
( tentative de traduction RC à partir de l’anglais )
The Coin Lost In The River Is Found In The River
The sun and moon are travelers in eternity.
Even the years are wanderers.
For those whose life is on the waters or leading a horse through the years
each day is a journey and the journey itself is home
–
Pablo Neruda – vos pieds
Mais j’aime vos pieds
juste parce qu’ils ont marché
sur la terre et sur
le vent et sur les eaux,
jusqu’à ce qu’ils me trouvent.
But I love your feet
only because they walked
upon the earth and upon
the wind and upon the waters,
until they found me.
Pablo Neruda
Richard Brautigan – poème d’amour
photo Andreas Kauppi
Qu’est-ce que c’est agréable
de pouvoir se lever le matin
tout seul
et de ne pas avoir à dire aux gens
que vous les aimez
quand vous ne les aimez plus.
René Char – nous n’appartenons à personne
Nous n’appartenons à personne sinon au point d’or de cette langue inconnue de nous, inaccessible à nous qui tient éveillés le courage et le silence.
René CHAR, Feuillets d’Hypnos – Fragment III
Alda Merini – en contact avec la chair du monde
sculpture – Musée Gulbenkian – Lisbonne
J’aime les gens qui savent écouter le vent sur leur peau,
sentir les odeurs des choses, en capturer l’âme.
Ceux qui ont la chair en contact avec la chair du monde.
Parce que, là, il y a de la vérité, il y a de la sensibilité,
parce que, là, il y a encore de l’amour « . –
–
Alberto Giacometti – une question continuelle à l’univers

« Notre activité n’est qu’une question continuelle à l’univers, qui est aussi nous-même.
Pour chacun de nous, le monde est bien un sphinx devant lequel nous nous tenons continuellement, un sphinx qui se tient continuellement devant nous et que nous interrogeons.
Nous ne pouvons le faire que dans une attention soutenue, même physique de tout notre être, au guet, et dans une disponibilité aussi grande que possible sur tous les plans… Et nous enregistrons ce que nous entendons ou même ce que nous croyons entendre. »
— Alberto Giacometti, Écrits, Éditions Hermann, 2007
Risquer de ne pas se perdre
photo extraite de MaryAnn Camps blog
Je viens d’entendre à la radio une belle sentence paraît-il d’origine indienne…
ne demande ton chemin à personne,
tu risquerais de ne pas te perdre…
installation – sculpture: Richard Serra San Francisco Museum of Art
Marguerite Duras – le navire Night
montage perso
( citation )
Je vous ai parlé d’épouvante.
Je vous ai dit : peu à peu on se demande ce qui arrive…
cette disparition du son avec la montée du soleil… C’est là que cette peur arrive.
Pas celle de la nuit dans la clarté… le silence de la nuit en plein soleil…
le soleil au zénith et le silence de la nuit… la peur…
Haruki Murakami – les souvenirs
Memories
are what warm you up from the inside*
But they’re also
what tear you apart.
Les souvenirs sont ce qui vous réchauffent de l’intérieur
- Mais ils sont aussi ce qui peuvent vous déchirer.