Il y a ce berceau gris de photographies à moitié développées, de celles qui emballent les premiers jours de ma vie : ce sont dans ces profondeurs du sommeil où nous nous serions rencontrés, partageant un rêve inachevé.
Faut-il que j’en sorte, maintenant un peu plus sombre, avec le regard qui s’égare ? Le rêve se serait terminé sans qu’on s’en aperçoive et je tiens entre mes doigts un peu de poussière d’argent.
Le réveil est évanescent : on me voit adolescent, accoudé au buffet noir , mais la photo ne capte qu’un instant, pas l’éternité, et encore moins le futur où nous pourrions à nouveau, nous rencontrer.
art; bas relief de Max Ernst , à St Martin d’Ardèche, et petite intervention perso..
Un
serpent tapi dans un parterre de fleurs
S’étire dans sa sieste coulée
Et laisse accrochée aux ronces son enveloppe
Fossile mou, en aspect d’avant
Mais si sa métamorphose
Dialoguait avec la nôtre
Je me verrai bien retrouver
Conservés comme des habits d’antan
Autant des peaux de l’adolescent
Et des jeunes enfants
Ayant déposé leur mue
Au placard du temps.
Autant le cabinet de curiosités
Pour visiteurs d’autres époques
Que sont, les momies de Palerme
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RC – 24 septembre 2012
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photo: mue de serpent
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je viens également de trouver cette poésie arménienne très originale: de