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Des grands serpents au jardin étoilé – ( RC )


Van Gogh – la nuit  étoilée

 

 

Du jardin étoilé
c’était un toit
pesant son poids
de ciel d’été
de plusieurs atmosphères :
            un vide abyssal
parcouru de mistral
qu’une fausse lune éclaire,
les nuées se déroulant furieuses ,
loin du village immobile ,
– et les fers du campanile – 
vallée ténébreuse
à la tranquilité factice
pourtant inquiète et raide
comme Le Greco peignant Tolède
au bord du précipice .
Des cyprès sont des flammes noires,
que l’on entendrait crépiter
défiant la réalité
d’un paysage expiatoire.
             Celui-ci n’est pas décrit
             avec exactitude ,
car la solitude
de Vincent            est un cri
emportant tout sur son passage :
         une nuit profanatrice
jetant ses feux d’artifice
juste avant l’orage
et qu’elle ne vrille
de ses grands serpents
un ciel devenu dément
au-dessus des Alpilles .


RC – juill 2017


Transports stellaires ( la nuit étoilée ) – ( RC )


starrynight

peinture:             V Van Gogh –       la nuit étoilée

On ne saura pas dire, s’il suffit  d’une  échelle
Pour  toucher le velours de la nuit.
Un tissu d’astres  s’y répand,
Comme une  corne  d’abondance

Car celui qui franchit les marches  du temps,
Peut  changer, en cas  d’urgence,
Les  étoiles qui se meurent
de froid et de peur
comme il le ferait de simples  ampoules.

Allumeur  de réverbères,
Van Gogh l’a tenté,
avec sa  « nuit étoilée »
en se jouant des courants  d’air.

Il est vrai  que certaines clignotent
( à qui la faute ? )…

Peut-être, justement,  du vent,
Qui voyage et se déroule
En les  bousculant,
La tête  à l’envers
dans un coin de l’univers .


Certaines  rêvant de voyager,
Confient,  pour celles  qui s’y prêtent,
D’étranges  messagers,
De la catégorie des comètes.

Traversant les orbites
des planètes
( et celle de leurs satellites ),
on pourrait craindre  qu’elles ne s’égarent.

Car nulle part
il n’y a de barrière
qui les séparent
De nos années-lumière :

les voilà soudain proches
ces comètes  voyageuses –
et leur consistance  de gaz et de roches,
ne les empêche pas,   lumineuses,
de foncer sans aucun bruit
Dans le vide sidéral.

On ne peut  dire  qu’elles  fuient
la compagnie  d’autres étoiles…
Mais  leur  éclairage ne suffit  guère
( après la nuit la boucle du jour )
A illuminer la terre
Dont le parcours,
change de dimension.
Son trajet elliptique
Forme nos saisons :
(traduction dans le langage  climatique ) :

Mais  revenons à   cette nef en transes
Qu’a peinte  Van Gogh
Dans le ciel de Provence …
Ce n’était pourtant pas les  antipodes…

Tout s’accélère  et tourbillonne
Au-dessus de la ville,
Le delta du Rhône,
Le moutonnement des Alpilles…

            S’emballe  soudain le carrousel      
Comme une vision après plusieurs verres d’alcool :
            Une immense  traînée  d’étincelles,
            Dans une  course folle

           Jaillit   dans le ciel de la toile
Ainsi Vincent put  atteindre,
L’aventure des étoiles,
Et n’eut plus qu’à les peindre ,

Nous laissant  approcher
     de si près leur nature,
Qu’on pourrait presque  les  toucher,
piquetées dans le ciel      de sombre azur.


RC –  juin 2015


Sentinelle de la plaine – ( RC )


cloitre ste Trophime  - chapiteau       - 005

photo perso:    sculpture de chapiteau du cloître Ste Trophime Arles 2012

IMGP7266

Photo perso:   Inscription au dessus  du cloître de Ste Trophime      Arles  2012

Grégoire  Alexandre       - 003

photo Grégoire Alexandre, exposée lors des rencontres photographiques d’ Arles 2012

Arles       jeu d'arbre   pano  01

montage de photos perso Arles novembre 2011

IMGP4084

photo perso:    Arles bords de Rhône

Les Alpilles, sont une  série de dents
Une série de barrières
D’ascensions calcaires
Sous le soleil ardent

Qui en prend à ses aises
Suivant      la route des oliviers
Au mistral,           rien à envier
Attendant qu’il s’apaise

Au milieu des jaunes
Comme s’apaisent les pentes
Le fleuve         portant l’eau lente
De       ses bras  de Rhône…

Il faut que je vous parle
De la ville  sereine,
Sentinelle de la plaine
— l’antique cité d’Arles

Au parcours de l’histoire
A capter le soleil
A nulle  autre pareille
Dressée dans le soir,

Prise            dans les filets,
Attrapée   comme une mouche
Lorsque le soleil se couche
….D’eaux,  l’arrose de reflets

Quand elle reprend haleine,
Ses maisons s’animent,
Les ruelles intimes
Aux pourtours des arènes

Aux lanternes, l’éclairage
Comme l’étape souterraine,
La vieille dame, de l’histoire romaine
….ne dit pas son age…

Arles  bas rel   remploi romain   face   ecole nat photo

Puis son monologue
S’habille de parures
Que fait la peinture
De Vincent Van Gogh

Il dit,         le taciturne
Au rayons de son art,
Les platanes des boulevards
Et le ciel nocturne.

La nuit étoilée
Aux parlers chantants
Les cyprès délirants,
Des Alyscamps, les allées,

Comme la Camargue est peinte
En touches serrées
Végétaux  acérés
Dont on garde l’empreinte.

Arles se détend,
et lance des défis
A la photographie

Et …prend le ciel nocturne pour amant.

RC  – 10 décembre 2012

voir  également le  texte  de Xavier Lainé:
et ma « lecture des Alpilles en Crau »    ( écrit de janvier 2012 )

peinture: V Van Gogh: paysage  avec maison

peinture: V Van Gogh: paysage avec maison

peinture: Van Gogh,  Cleveland museum of Art  USA

peinture: Van Gogh, Cleveland museum of Art USA


Lecture des Alpilles, en Crau ( RC)


photo perso: Arles détail d’architecture ( console)

photo perso et montage panoramique. – alpilles 2005

 

Je lis  les Alpilles         assises sur la Crau

Un parcours ouvert, qui se fait sans pirogue

Au pays  peint par Van Gogh

Marquant  son passage, en solitaire  héros

Et à revoir, encore, et encore ses peintures

Au mistral agitant les oliviers:  il perdure

Et penche au bord des routes les verticales

des platanes –  sans  les faire pour autant bancales

peinture: Van Gogh, montagnes des Alpilles vers St Rémy de Provence 1889

Je revois la lumière      qui s’étale dans la plaine

Et vibre, jusqu’aux salins,    sans perdre haleine

Les tours     de Tarascon et Beaucaire

Son choc  ,sur les contreforts de calcaire

Par dessus l’enclos de Fos, les géants de fer
De Moralès,
, gardent      leurs grands airs

Attendant,      d’un envol de leur cimetière

De rejoindre la mer à l’étang de Berre

photo perso: Moralès: sculpture de métal. Fos sur mer

Il faut aussi que je nomme

La sentinelle  du grand Rhône

Arles ,ensoleillée, et magnifique

Des compétitions photographiques

Partageant solennelle et intime

Les sculptures de Ste Trophime

Aux Picasso de Réattu, lyriques

Les allées des Alyscamps, ces antiques

photo perso: scuplture du cloître de Ste Trophime

Ce poème  ailé, est un paysage .

Il n’est pas que sur la page

Mais en conscience ,l’oeil , voyageur

Semblable, mon frère ma sœur, et quel qu’en soit le lecteur

———-

Variation  à partir  de « j »aperçois le semblable »  de J Jacques Dorio

photo-perso: Arles lion sculpté, ancien pont traversant le Rhône


Jean-Jacques Dorio – IFS ET GENÊTS EN UN SEUL CRI


Alpilles: photo perso 2004

IFS ET GENÊTS EN UN SEUL CRI

   

 

(mai 2010)

 

 

 

à Michel Cosem

 

 

 

 

Il y a des poèmes de neige

et d’autres de soleil

 

les soirs de demi-brume

à Londres

très peu pour nous :

 

Occitans des Pyrénées

et du sang que François versèrent

au temps des Albigeois

 

 

Il y a des poèmes de coeur

et d’Ifs et cris en un seul mot*

 

 

Maintenant que j’habite Provence

ifs sont frères des genêts

sur les Alpilles

où crut renaître Vincent

 

 

Ifs et genêts

en un seul cri

 

Jean-Jacques Dorio

 

peinture: Vincent Van Gogh - Alpilles