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Orhan Veli – En mal de mer


photo transfo RC

Des bateaux traversent mes rêves
Par-dessus les toits, bateaux pavoisés ;
Moi le malheureux,
Moi en mal de mer depuis des années,
Je regarde, regarde et pleure.

Je me souviens de mon premier regard sur le monde
A travers la coquille d’une moule :
Le vert de l’eau, le bleu du ciel,
Le plus moucheté des éperlans…
De la blessure ouverte sur une huître
S’écoule mon sang encore salé
.
Nous étions partis comme des fous,
Au large, vers l’écume toute blanche !
L’écume n’a pas le cœur méchant,
L’écume ressemble aux lèvres ;
Faire l’amour avec l’écume
N’est pas un péché pour l’homme.

Des bateaux traversent mes rêves
Par-dessus les toits, bateaux pavoisés ;
Moi le malheureux,
Moi en mal de mer depuis des années.

d’autres écrits de ce poète turc sont visibles ici entre autres


Marie Huot – dans l’agenda de Marie ( 2 février )


extrait de « la maison de Géromino « 

peinture – » marins d’eau douce » : Jean-Pierre Lorand

Dans l’agenda de Marie 2 février

J’ai 27 ans aujourd’hui. Je sais que je recevrai de mon homme une petite carte dans les jours qui viennent.
C’est si compliqué pour lui de connaître le temps du voyage.
Une carte fleurie pleine de pensées délicates qui aura traversé les orages en mer,. les ports inconnus.
J’ai glissé ce matin un brin de mimosa frais dans une enveloppe pour lui, pour que nos fleurs se croisent et se répondent en haute mer.
Drôles de gestes en ces jours terribles de bombardements et de misère.
Un prince avec de la menthe dans ses poches
et un bassin aux nénuphars
pour s’y tenir au bord et glisser leur nez dans son cou
c’est ce quelles voulaient les petites fillettes


Puis le temps est passé
elles sont allées sur le port
faire claquer les talons de leurs souliers
acheter du muguet à des revendeurs à la sauvette
Elles ont passé des heures à lire les noms des bateaux
à écouter les mâts se balancer dans le vent
et petit à petit sans quelles s’en rendent compte
la mer les a prises
leur a jeté un marin dans les bras
avec son costume à boutons dorés
son pompon rouge son sourire
et elles n’ont plus pensé à rien d’autre
qu’aux éternels départs et retours
et les bateaux inlassablement ont rayé chacune de leurs nuits


Carènes – (Susanne Derève )


Gustave COURBET – Plage d’Etretat par temps de neige

Sous les bâches tendues

la  lumière prend des reflets d’aurore.

Voiles blancs que portent  les flancs

des navires à quai   

carènes sèches  dont la peinture s’écaille. 

  

Œuvres vives     œuvres mortes 

aux relents d’huile et de goudron.

Sans roue ni  gouvernail, nulle route à tracer .  

Pour  tout sillage,  celui qu’impriment  à la boue

leurs étraves.

Ainsi   s’achève le voyage.


Bornéo – ( SD/RC )


Raoul Dufy – Le cargo noir

et une version plus récente du texte de R C

Jean Dufy – Port du Havre


Jean- Claude Pinson – le nom des bateaux


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Je vais au port pour le drôle de plaisir
de lire les noms des bateaux
ils font comme un poème grandeur nature :

korrigan annaïg scrabic eldorado
canaille ajax cathy jabadao gavroche
liphidy malamok piano-piano
vers l’aventure…
poème écrit en couleurs très criardes
en croyant fermement à la magie du verbe
peut-être la même foi qu’avaient ceux
qui gravaient des signes énigmatiques
sur le granit des tumulus

poème tous les ans refait
d’une couche de peinture marine
il faut bien ça pour résister au temps
qu’on ne voit pas bien sûr
mais sans cesse il racle en sourdine
creusant comme la drague qui geint dans le bassin

poème guttural bercé le long des quais
à la fois d’avant-garde et naïf
à lire sans risquer le haut-le-cœur
ce n’est pas un poème où l’on pleure
sur son sort ou celui des travailleurs de la mer
poème endurci  au contraire
par le sel des tempêtes…


J’ai passé Noël au balcon – (RC – SD)


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C’était comme une mer  démontée,

et j’étais accroché au mât,

                             vigie inutile,

puisque  avec le brouillard,

on n’y voyait pas à dix pas .

 

Il y avait de ces oiseaux marins,

gris tachetés, qui me frôlaient

quand je leur lançais des graines,

        – la plupart, avec un vent violent

       me revenaient en pleine  figure –

 

je devais me cramponner 

à la rambarde, pour ne pas tomber .

          Les lampions des fêtes  : 

                 des étoiles falotes et lasses

                 agitées de soubresauts

 

                 certaines accrochées

                 dans les haubans 

– on se demande bien comment –

semées, elles aussi ,       des graines clignotantes 

                                             échappées de mes doigts .

 
J’avais pour compagnie
( à part le cri des oiseaux )
le choc sourd des  vagues sur le môle.
 
                           J’ai passé Noël au balcon,
et tu n’y étais pas.

  

janv  2019
Passé Noël au balcon
pendant que tu n’y étais pas
posé un sapin sur le toit
pour y accueillir les oiseaux
et pour nourrir les moineaux
jeté des graines à tout va
jeté des graines à tous vents
jusqu’à la mer et ses bateaux
la plage était vierge de pas
et mes empreintes prenaient l’eau
SD  22-12.

Pentthi Holappa – les navires naufragés


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peinture: Katheryn Holt   naufrage

 

LES NAVIRES NAUFRAGÉS

 

 

Il n’y a pas d’abri contre la douleur, ni sous une cuirasse
ni dans le ventre de la mère. Y en aurait-il dans une
urne funéraire?

Prends garde aux nuits de pleine lune, quand la mer
reflète
les lumières de la ville !
Le ciel pourrait s’effondrer sur tes épaules.

 

Ta foi fragile dans les anges du ciel pourrait
se briser, si tu les voyais cueillir sur les récifs
les brassées d’or
des navires naufragés.

Tu te mettrais à pleurer, après l’esquisse d’un sourire.

 

L’homme est un enfant, qui même sous les coups n’apprend pas
que les miracles s’effacent dès qu’on les
contemple.
Ceci
n’est pas le pire malheur, mais plutôt de rester
au port
quand les anges déroutent les bateaux vers les hauts-
fonds.

 


Le jour s’est échoué – ( RC )


 

Braque - barques sur la plage de l'Estaquepeinture: G Braque  – Barques  sur la plage  de l’Estaque

 

 

 

 

Le jour s’est échoué
sur la côte,
comme ces barques
ayant l’aspect de poissons morts,
couchés sur le côté  .

Si je m’approche,
c’est comme si elles respiraient encore,
           à peine,
  et le bois gonflé,
      et la peinture écaillée.

Leur corps est encore tiède
des rayons enfuis,
gonflé et tendu comme un regret,
et cela sent          le goudron,
le sel accroché aux filets .

Le jour s’est échoué
sur la côte.
Il a abandonné aussi
ses couleurs criardes,
pour se parer de soupirs.

On y lirait presque
derrière les filaments blancs
des nuages
                 des noms
comme une énigme.

De ceux
dont on a perdu les clefs du langage,
des fragments          de poèmes,
ainsi les lettres à demi effacées
des noms des bateaux.


RC – janv 2016


Je ne sais plus parler le langage des songes – ( RC )


gravure maritime  ancienne -  extraite de manuscrit

–                           gravure maritime ancienne – extraite de manuscrit

Je ne sais plus parler

Le langage des songes,

Et les partager avec toi,

C’est une vague,

Elle déferle, lointaine,

Et mélange ses images,

Vue aux lointains,

La vague des rêves,

Une parmi d’autres,

Se fond en léger frisottis,

A la surface des océans.

C’est vrai, il faudrait plonger,

Dans les profondeurs,

Pour suivre les courants,

Et les bancs des poissons.

Ces poissons de rêves,

Que tu chevauches peut-être,

Vers des horizons sous-marins :

Il ne serait pas question

D’en parler, ou seulement,

De façon muette,

Ce serait alors,

Sous les remous,

Sous les bateaux,

Notre façon de traverser,

Les étendues d’eau,

Les étendues de mots,

Et l’on décrirait sans le dire,

Toutes les couleurs,

Des coraux,

Qui peuplent notre esprit.

RC- 5 décembre  2013 bowlsuite-c


Promesses des couleurs ( RC)


                                                       Peinture            Fr Kupka –         étude pour une fugue à deux couleurs ( disques de Newton )   1911 –

Promesse de la profondeur des cieux,

J’ai dans les mains un bleu profond,

Qui, au parcours des étoiles, serait plafond

Ou bien , dans le soir du désert, …. un feu

Aux alentours, pas une âme qui vive,

Juste sur les pierres, des lézards,

Statues à l’oeil qui brille, sous le bleu Hoggar,

Un point de lumière entre deux rives…

Promesse de la profondeur des eaux,

–       Couleurs des antipodes,

J’ai dans les mains un vert émeraude,

Balancé,        roulis des bateaux.

Aux alentours, bercé de vagues légères,

Evoluant vers un milieu plus stable,

Les tortues, se dirigent vers le sable,

Quand émergent au loin, les terres.

Promesses de l’agriculture,

Dans les plaines immenses,

Le printemps, est tout en nuances,

Et prépare l’été des blés mûrs

Aux alentours, la floraison des fruitiers

Cache presque entièrement les terres brunes,

Il y aura cette année beaucoup de prunes,

Pour les piller, les oiseaux ne se feront pas prier…

Promesse de la caresse de l’été,

Le jaune de Naples, s’étend sur les plages,

En quittant la chaise longue, je nage,

Aussi dans la lumière,         reflétée.

Aux alentours, l’horizon s’effile,

Les bateaux des pêcheurs, sont peints en rouge,

On les voit au loin lentement, qui bougent,

Carmins, et vermillons.  – ils passent, entre les îles.

Promesse d’un jour limpide,

Je traverse une place des odeurs,

C’est le marché aux fleurs,

Ignorant les teintes insipides,

Aux alentours, des légumes candides,

Ajustés en grand nombre,

Célèbrent les verts des concombres,

Et les citrons aux jaunes acides.

Promesse du parcours des anges,

Les crayons des vitraux se dégrisent,

Au sol dallé, ou sur les piliers de l’église,

En associant bleus outremers, et oranges.

Aux alentours, dorures et peintures blanches,

Baroque et rococo, multiplient les ors,

Où papillonnent moulures et décors,

Pour la messe des couleurs, c’est aussi dimanche.

Anges ou démons si la lumière s’éteint

( …..on ne parlera pas du noir,

C’est , à ce qu’on dit, pour le purgatoire, )

– Méfions nous des « on dit », sur la toile il n’y aurait plus rien…

J’ignore ces êtres pourvus d’ailettes,

Porteurs d’auréoles ou de maléfice,

Jouant des feux d’enfer ou d’artifice

Comme je préfère sortir et peintures et palette .

– RC   – 19 septembre 2013

photo perso:    Hyeres,  Collegiale St Paul, couleurs de vitrail au sol + ombre

photo perso: Hyeres,       Collegiale St Paul,        couleurs de vitrail au sol + ombre  d’ Arthémisia  –  2011

texte  auquel je pourrais  adjoindre  celui-ci  ( d’abord dans sa langue originale, le corse):

François Viangalli : Densité brève

U culore nasce incù u lume :

ch’ellu si cambii u lume,

s’alteranu i culori.

Postu chì ùn ci sὸ paesi

chì t’abbianu listesa polvera.

Ùn si pὸ parte da qualsiasi locu

senza mutà se stessu,

corpu è anima :

facenu l’ochji l’esiliu primu.

La couleur naît de la lumière :

que la lumière change,

les couleurs s’altèrent.

Comme il n’est de pays

qui soient jumeaux,

qui portent la même poussière.

On ne peut quitter un lieu,

sans se changer soi-même,

corps et âme :

c’est le regard qui crée

le premier exil.

 

 

 

 


Benjamin Fondane – Villes


peinture: Wayne Thiebaud            Sunset Street        1985 ( MoMa)

 

Villes

 

Le silence coula sur mes mains

c’était un orage de sable

la ville était pleine de sable

où donc étaient-ils les humains

j’avais beau courir dans le vide

suivi lentement de mes pas, le vide était plus plein

qu’une poitrine gonflée qui fait sauter les pressions,

le vide était si plein, j’avais si peur qu’il n’éclatât

que soudain j’ai pensé qu’il me fallait crier

ressusciter la vie

souhaiter le sifflet des bateaux, des sirènes d’usine

la rumeur des meetings, des fleuves de glace qui cassent

sous la poussée du printemps, les vitrines brisées des grèves générales, le bruit

strident des rémouleurs aiguisant les ciseaux, les couteaux, la criée des poissons dans les halles, les plaintes des marchands d’habits,

des rempailleurs de chaises, des pianos mécaniques et des musiques perforées.

Je vous appelais du fond terreux de mon angoisse

sonorités des étameurs, des camelots, ô chansons nasillardes

des marchandes de quatre-saisons qui font au printemps maladif

l’opération césarienne  -Et peu à peu je vis céder mon insomnie

mes oreilles bourdonnaient, une sorte d’âcre paix, une paix nauséeuse,

pénétra dans mon sang avec une vieille odeur de draps

et mon sommeil ouvert comme une bouche d’égout

buvait les cantiques pieux des machines à coudre,

le ronflement régulier des tuyaux de vidanges, le souffle léger de la vie qui monte et qui grince, ô poulie !

Le bruit de plus en plus fatigué de la vie.

 

 


Paul Celan – Toute la vie


photo Jerry Uelsman

photo :         Jerry N.Uelsmann

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les soleils des demi-sommeils sont bleus comme

tes cheveux une heure avant le jour.

Eux aussi poussent vite comme l’herbe sur la tombe d’un oiseau

Eux aussi sont attachés par le jeu, que nous jouiions comme un rêve sur les bateaux de la joie.

Aux falaises crayeuses du temps les poignards aussi les rencontrent.

les soleils des sommeils profonds sont plus bleus : comme ta boucle

ne le fut qu’une fois ;

je m’attardais comme un vent de nuit sur le sein à vendre de ta sœur

tes cheveux pendaient sur l’arbre d’en dessous, mais tu n’étais pas là.

Nous étions le monde, et toi tu étais un arbuste devant les portes.

Les soleils de la mort sont blancs comme les cheveux de notre enfant :

Il s’éleva des eaux montantes, quand tu dressas une tente sur la dune.

Il sortit le couteau du bonheur aux yeux éteints.


Miquel Marti i Pol – Paroles du cri unanime


peinture: Adolphe Gottlieb

 

 

Paroles du cri unanime

 

 

Je parle le cri unanime du sang

et je m’accuse de tous les préjudices

Choses antiques.. ! Objets, comme vous

je suis vieux de tous les siècles.

Pour qui les ruelles poussiéreuses

organisent-elles les paroles ?

Oh compagnons, vous avez lestés les bateaux

de tant de cordes inutiles

Il y a de grands fleuves qui espèrent.

 

 

 


Vesna Parun -La pluie


 

 

La pluie

Je n’entends plus la pluie.
La fenêtre nénuphar vert
dans la pénombre respire.

Les voix des garçons partent ver le quai
où blancs et noirs accostent les bateaux.
Dans les miroirs bas repose la couleur du ciel
paisible et sombre.

Les promeneurs solitaires cherchent encore l’été dans les vignobles.
Le chasseur attend dans le crépuscule.
L’imagination est dorée comme la plaine au loin.

J’ouvre la porte aux pins et à la lune.
Adossée à la fenêtre, je pressens la réponse lointaine.

Vesna Parun, La pluie maudite et autres poèmes,

 

 


la colline aux cigales – (27) – de 2008


dans un article  de 2008 ( voir la page)

La colline  aux  cigales  nous proposait ce court texte…

et comme  j’aime  faire  du neuf  avec de l’ancien,  ou plutôt  remonter  à la surface, ce que le temps  enfouit…

en voila  donc une  version  actualisée…  (  ça  tombe  bien, puisqu’il nous parle d’éternité),  commençons par le faire  revivre…

photo personnelle argentique "réinterprétée numériquement"...(par mes soins)

 

——- –            >

Et si l’éternité commençait ici, je fermerais mes yeux pour ne plus rien voir,

ne plus rien entendre et seulement naviguer dans un imaginaire

où les flots de la mer ne seraient que de simples battements d’ailes,

et où les bateaux chavirés posés au fond des mers

seraient des antres de gaîtés,

des boites de jazz dont les tenancières seraient des étoiles de mer.


A la mer retirée (RC)


A la mer retirée…

 

Comme si on avait tiré un drap de dessous

La mer s’est retirée à regrets des plateaux

 

Basculé petit à petit, sans faire de remous

En laissant des îles comme des grumeaux

 

L’eau qui portait sa patience

La grande patience d’un ressac renouvelé

 

L’eau nourricière des bancs de poissons denses

A glissé sur le dos d’un pays soulevé

 

A  laissé exsangue les plateaux dénudés

A la chaleur  d’août, sans couverts, la poussière

 

La caillasse , la bourbe des abandonnés

Et  le sinueux des premières rivières

 

Je vois aussi les stupides bancs de sable

Que ne marque plus la plage et ses parasols

 

Mais le sel incandescent sans terre arable

La rectitude  d’un horizon sans heurts ni sol

 

En parcours géographique  si c’est  d’Aral

La mer, ou plutôt son souvenir rétréci

 

 

 

 

Les carcasses penchées des bateaux de métal

Disent  qu’il y a plus d’ailleurs  qu’ici

 

Le vent les tourmente et les habite

La rouille multiplie son cancer

 

De ces bâtiments en fort gîte

Qu’ ont connu l’eau avant le désert

 

Les embruns, les mouettes et les orages

Les vagues porteuses, et les algues

 

Mais aujourd’hui sont en paysage

Aussi incongrues  que des chouettes

 

Au milieu d’un repas  d’anniversaire.

Ces anciens navires en partie désossés

 

Marquent en sinistre l’avancée somnifère

D’une léthargie gluante aux ailes affaissées

 

Aux  herbes vénéneuses,          qui s’insèrent

D’un péril sournois                    nous envahit

 

Même ,     de ces forteresses et châteaux de fer

L’image  d’une vie qui file et trahit.

 

Causse de Sauveterre, -- vers le col de Montmirat   --- Lozère  -- photo personnelle

Ce texte  créé le 25 octobre 2011  ,  est en quelque  sorte une prolongation du « heurt des ombres fait silence », écrit 5 mois plus tôt….

puisque , des grands plateaux calcaires,  du Larzac au Sauveterre,  c’est  bien de çà dont il s’agit,  d’une mer qui a tout laissé  « en plan »

 

voir aussi « feuilleter le recueil des causses » ( mai 2013)

 

Photo personnelle;  Causse de Sauveterre,  vers Montmirat  ( Lozère)